Interview de Tobe Hooper, président du Festival Européen du Fantastique de Strasbourg 2014 pour les 40 ans de Massacre à la Tronçonneuse

Interview de Tobe Hooper, président du Festival Européen du Fantastique de Strasbourg 2014 pour les 40 ans de Massacre à la Tronçonneuse

À l’occasion du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg 2014, j’ai eu l’occasion de rencontrer Tobe Hooper (lire sa biographie) vendredi 12 septembre 2014. 15 minutes d’entretien pour moi toute seule (enfin avec l’interprète aussi !)

> D’où vous vient l’idée d’une tronçonneuse ? Cette arme n’est pas pratique, elle est encombrante…

« Un jour, je faisais du shopping pour ma famille. J’ai horreur du shopping. Je transpirais à grosses gouttes tellement, je n’aime pas cette activité. Et, d’un coup, je me suis retrouvé au rayon gros outillage et je me suis dit que, si je prenais une tronçonneuse, je pourrais faire fuire tous les clients. Je ne l’ai pas fait bien sûr ! »

> Vous êtes-vous vraiment inspiré d’Ed Gein (comme dans Psychose puis, plus tard, dans Le Silence des Agneauxvoir la biographie du tueur en série Ed Gein ici pour mieux comprendre) ?

« Oui et non ! Quand Ed Gein a été arrêté le 16 novembre 1957, j’avais à peine 14 ans. Mais, j’avais de la famille dans Wisconsin. Et, elle m’a racpnté l’histoire. Ça m’a fortement impressionné. Donc, s’il y a inspiration elle n’est pas volontaire. Pas consciente ! »

> Quelles rumeurs sont vraies ? Selon la légende, l’acteur Gunnar Hansen – officiellement professeur à l’Université du Texas avant d’endosser le rôle du terrible Leatherface (celui qui tient la tronçonneuse) – était très isolé lors du tournage. En fait, il semblerait que son interprétation était tellement réussie que ses collègues comédiens étaient morts de trouille. Tourné pour 140 000 dollars, le film ne pouvait s’offrir de compositeur. C’est pourquoi Tobe Hooper s’occupe de la bande son. On raconte que le réalisateur choisit volontairement le bruit crispant d’une tronçonneuse qui lui rappelle la fraise du dentiste.

« La première est vraie. La seconde ne l’ai pas ! »

> Au bout de 40 ans, votre film est toujours culte. Quel effet cela vous fait-il ? Leather est devenu un modèle (exemple : Détour Mortel – 2003). Il y a eu des suites, des reboots, des remakes. Pour vous, c’est : un hommage ? Pesant ? Un manque d’imagination ? Autre chose ?

« Pour moi, c’est plutôt un hommage… Cela dit, quand quelque chose a marquer les gens, ils souhaitent reproduire l’instant T. Je pense que c’est le cas ici. »

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