Anya a l’impression d’être en permanence la petite nouvelle : fille d’immigrés, elle n’a jamais réussi à trouver complètement sa place. Mais quand elle tombe dans un puits et découvre le fantôme qui s’y trouve, elle a l’impression de se faire son premier véritable ami. Les ennuis commencent quand ce fantôme, prénommé Emily, devient jaloux de tout ce qui remplit la vie d’Anya.
D’origine Russe, Anya a du mal à s’intégrer au lycée où elle est en butte aux moqueries récurrentes de ses camarades. Son accent russe qu’elle essaie de faire disparaître, quelques (petites) rondeurs, une famille qui reste soudée aux traditions russes apportées avec l’immigration, la jeune fille se sent différente de ses camarades. Elle se rêve grande, blonde, bref le portrait de Liz, la bombe du lycée qui sort avec le beau Sean. Un soir elle tombe accidentellement dans un puits et y découvre un squelette abandonné. C’est celui d’Emily qui est devenue un fantôme. Leur sort est désormais lié et Anya va sortir Emily du trou où elle est restée enfermée très très longtemps. En remerciement la jeune fantôme va aider la jeune fille à réaliser ses rêves. Mais est-ce bien les siens qu’elle va tenter de réaliser ? Pourquoi Anya lui sacrifie-t-elle ses amis Siobhan et Dima ? Qui est vraiment Emily ?
J’ai tout de suite été convaincue par ce très joli roman graphique qui décrit avec beaucoup de justesse les difficultés d’intégration, et les premiers émois amoureux. L’histoire est captivante et les dessins très expressifs, en noir et blanc, avec des personnages rappelant les mangas, contribuent à cet intérêt.
Il s’agit du premier roman graphique d’une jeune autrice émigrée elle-même. J’avais beaucoup aimé en son temps son deuxième roman publié en début d’année également chez Rue de Sèvres : Un été d’enfer.
Editeur : Rue de Sèvres – Collection : BD jeunesse – Scénario et Dessin : Véra Brosgol –Traduction : Alice Delabre – Date de parution : 28 août 2019 – 224 pages – Prix : 16 €.
