Mille femmes blanches – Tome 1 : un train pour la gloire de Lylian, Anaïs Bernabé et Hugo Poupelin, d’après le roman de Jim Fergus

1874. États-Unis d’Amérique, Washington. May Dodd est incarcérée de force par les siens dans un institut spécialisé dans les déficiences mentales et les troubles psychologiques. Son tort : vivre avec un homme en union libre, lui avoir fait deux enfants contre l’avis de son père et de sa puissante famille.
Pour échapper à son supplice et à la violence sourde d’un enfermement qui la tue à petit feu, May accepte de participer à un programme gouvernemental qui prévoit l’échange de mille femmes blanches contre mille chevaux pour favoriser l’intégration des descendants de la nation Cheyenne dans la société américaine. Les femmes qui se porteront volontaires quitteront l’institut et s’embarqueront pour un voyage aux confins du monde dit « civilisé », dans le but de fonder un foyer et de donner à leur nouvel époux au moins un enfant.
A nouveau libre, May commence sa nouvelle vie en consignant ses pensées et ses états d’âmes dans un carnet, puissant témoignage des étapes de son périple humain, intellectuel et sensoriel au sein de la nation Cheyenne, fière, brave, et humaine avant tout.

Adapté d’un livre de Jim Fergus, récompensé en 2000 par le Prix du premier roman étranger, Mille Femmes blanches est subtilement mis en scène, à partir d’un scénario de Lylian, majestueusement dessiné par Anaïs Bernabé et teinté des couleurs fines et précises d’Hugo Poupelin.

C’est un cri d’amour et de liberté – celle des femmes comme celle des peuples natifs – mais aussi une ode à la nature et un plaidoyer pour le respect de la vie sous toutes ses formes.

Le titre de ce premier tome, « un train pour la gloire », montre bien toute l’ambiguïté de la situation de ces femmes sacrifiées au nom d’un prestige théorique et grotesque.  Je connaissais le roman de Jim Fergus et son adaptation graphique est bien rendue. 

On a de beaux paysages, une description historique de cette époque très crédible, des instituts psychiatriques bien horribles tels qu’ils devaient être, (appelés « instituts de santé mentale »), par contre j’ai trouvé l’adaptation pour ce tome coupé trop tôt.
Après il y avait différentes parties dans le roman, et sans doute que ce 1er tome correspond à la 1ère partie, mais je commençais à me mettre dans l’histoire quand ça a été terminé. Les personnages sont assez caricaturaux, les femmes qui ont un rôle prépondérant dans l’histoire sont très belles (May la première), les autres ne le sont clairement pas, les hommes sont généralement des sales types qui se servent des femmes, qui sont visiblement limitées à leurs seuls attraits sexuels. Le groupe constitué qui décide de partir découvrir les « sauvages » est à peine connu qu’il faut déjà le quitter.

On attend donc la suite avec impatience…

Éditeur : Dargaud – Collection : Hors collection – Genre : Historique – Scénario : Lylian d’après le roman de Jim Fergus – Dessin : Bernabé Anaïs – Couleurs : Poupelin Hugo –Date de parution : 6 septembre 2024 – 56 pages – Prix : 14,50€