Assez, est un voyage bouleversant dans l’intimité d’un couple, où l’amour et la violence se croisent et se confondent.
Cinq amis dans la trentaine — deux couples et une femme — se retrouvent régulièrement. Au fil des scènes, le spectateur découvre comment la violence conjugale parvient à se dissimuler aux yeux des proches.
La pièce met en avant le déclin des relations amoureuses, en révélant les mécanismes de perversion et les processus psychologiques qui mènent à la violence.
Elle invite le spectateur à se plonger au cœur du conflit, à observer objectivement les enjeux et à comprendre le rôle de chacun des personnages.
Quelle montagne russe émotionnelle que cette pièce !
Le sujet de la violence conjugale est difficile et la pièce nous plonge dans le quotidien de ce couple où les micro-agressions verbales vont devenir de plus en plus violentes, toxiques et où les violences physiques vont arriver alors que les proches ne voient rien où sont en déni.
La prise de conscience vient enfin mais se défaire d’une relation toxique et violente n’est pas aisé.
Au milieu de ceci il y a une délicatesse et poésie dans la mise en scène pour figurer le basculement du conjoint dans la violence et la cage qu’il construit avec le temps pour enfermer sa compagne.
C’est simple, efficace et certaines abstractions très bien trouvées et explorant la danse contemporaine renforce le propos.
La troupe de la compagnie Bliss’art m’avait captivé avec Madame et m’ont saisi avec Assez.
Christina Koubbi dans le rôle principal m’a bouleversé par son interprétation.
Assez aborde un sujet compliqué avec intelligence laissant le spectateur vibrant d’émotion et en empathie.
Les vendredis 24 et 31 janvier 2025 à 21h30.
Théâtre Clavel
3 rue Clavel
75019 Paris
