Bad Man écrit par Dathan Auerbach

Bad Man écrit par Dathan Auerbach

Né dans le sud des États-Unis, Dathan Auerbach vit aujourd’hui en Floride. En 2011, il commence à poster des nouvelles sur un forum consacré à la littérature d’horreur. Ces dernières rencontrent un succès tel qu’il réussit à faire financer son projet de roman via une campagne de dons, sur Kickstarter.com. Ainsi paraît Penpal aux États-Unis, un premier roman auto-publié qui fait sensation auprès de la critique et le fait remarquer par l’éditeur Doubleday. Bad Man est son deuxième roman, le premier à paraître en France. Entre Nic Pizzolatto et Stephen King dans ses premières années, Bad Man signe l’entrée fracassante de Dathan Auerbach dans l’arène des maîtres du suspense et de l’angoisse.

On dit qu’une disparition d’enfant se résout dans les quarante-huit heures. Le temps qu’il faut pour enquêter, coller des affiches, frapper à toutes les portes, auditionner des témoins. Pour Ben, l’attente dure depuis cinq ans, depuis le jour où Eric, son petit frère de trois ans, a disparu dans le supermarché local, en Floride. Coincé entre une belle-mère qui passe ses nuits à dorloter un enfant imaginaire et un père qui se noie dans le travail, Ben ne vit plus, rongé par la culpabilité. Pour les aider, le jeune homme cherche un travail. Ironie du sort, dans cette ville sinistrée, le seul disponible est manutentionnaire de nuit au supermarché. Ben accepte. Mais quelque chose ne tourne pas rond dans ce magasin. L’attitude bizarre de ses collègues, de son patron ; des conserves qui semblent se déplacer dans les rayons ; une broyeuse à cartons que l’on croit entendre gémir. Et puis, ce doudou défraîchi qui réapparaît soudain. Le doudou d’Eric.

Bad Man est un roman troublant. Quand j’ai lu la quatrième de couverture, j’ai immédiatement pensé à un roman policier classique, tirant vaguement sur le thriller. À ma grande surprise – qui en fut d’ailleurs une excellente, cette histoire est bien plus que cela. J’ai eu à faire à un livre horrifique très noir, vraiment effrayant !

J’ai d’abord pensé à Stephen King : j’ai retrouvé assez clairement Shinning (et le rôle de l’enfance) ainsi qu’à Ça dans lequel la ville fictive de Derry dans le Maine tient un rôle central, comme l’un des protagonnistes principaux. Ici, le lieu de l’action – le supermarché – a le même rôle. Il tient une place importante, comme un personnage primordiale pour le déroulé de l’intringue (impression confirmé par Dathan Auerbach lors de mon entretien avec lui).

Pour un 2e roman, je l’ai trouvé très mature, comme celui d’un romancier avec plus d’expérience. On suit toute l’intrigue via les pensées de Ben, les méandres labyrintiques de son univers mental perturbé par un drame familial dont il ne s’est jamais vraiment remis.

L’atmosphère est anxiogène et donne une impression de claustrophie inquiétante. Comme si le magazin se refermait peu à peur sur nous, qu’il rétrécissait. On suffoque souvent mais on continue car la lecture reste prenante.

Éditeur : Belfond – Collection : Belfond Noir – Traduit de l’Anglais (États-Unis) par Nathalie Peronny – Date de parution : 21 février 2019 – Prix : 21,90 € – 448 pages – Entretien avec Dathan Auerbach pour son roman Bad Man.

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