Chambers (Saison 1) sur Netflix : Entre psychologie et fantastique

Chambers (Saison 1) sur Netflix : Entre psychologie et fantastique

Après 13 Reasons Why, Elite ou encore The Haunting of Hill House dans lesquelles Netflix s’attache à enquêter sur des morts/suicides un peu flous, la chaîne continue avec Chambers. Véritable chasse aux indices sur la mort tragique de la jeune Becky. Dépassant complètement le stade de la série purement policière, le lien entre un suicide et des pressions psychologiques (d’où la comparaison avec 13 Reasons Why) d’une secte ou plusieurs sectes est ici exploré sous l’angle fantastique voir horrifique.

 

 

Avec un casting plutôt convainquant et malgré ses défauts, la série se laisse regarder.

Synopsis : Sasha Yazzie, 17 ans, vit avec son oncle dans une réserve amérindienne en Arizona. Après un brutal arrêt cardiaque, elle se réveille avec le cœur de Becky Lefevre, jeune fille issue d’une famille riche. Quand la famille de cette dernière propose de la rencontrer, sa vie va peu à peu déraper… Est-elle victime de ses propres angoisses ? Les parents Lefevre cachent-ils quelque chose sur la mort de leur fille ? Le cœur de Becky déteint-il sur la personnalité de Sasha ?

Au casting : Uma Thurman (Kill Bill), Nicholas Galitzine (Handsome Devil), Tony Goldwyn (Divergente), Sarah Mezzanotte (Blue Bloods), Sivan Alyra Rose, Griffin Powell-Arcand, Lilliya Scarlett Reid et Marcus LaVoi (Gone).

Ce qu’on en pense : Oui, cette série est un peu du réchauffé. C’est le genre d’histoire prévisible au sujet d’un organe mis dans un autre corps et qui vient hanter sa porteuse actuelle. Certes. Mais j’ai quand même apprécié regarder la série pour son mélange des genres. Un jour on pense qu’il peut s’agir d’un thriller classique basé sur des faits véridiques tels que la pression d’une secte sur une jeune femme (ce qui lui fait perdre la tête) et le jour d’après on se dit « Ah non, il y a bien une entité fantastique là-dedans ! ».

J’ai aussi apprécié l’intérêt pour la culture Amérindienne et notamment Navajo parce que ce n’est pas souvent qu’elle a l’occasion d’être abordée. Le plus classique restant les cultures purement occidentales ou nordiques. Et là j’ai bien aimé l’ambiance.

J’ai surtout regardé pour la présence d’Uma Thurman, qui ne m’a pas déçu mais pas ébloui non plus. Et j’ai apprécié le casting dans sa globalité malgré les clichés qui restent propres à Netflix. Autrement dit, on surfe toujours sur le côté superficiel et parfait d’une classe sociale plus élevée tandis qu’on reste sur les mêmes clichés pour les autres. Pour être plus vulgaire, les riches sont propres et beau, sans défauts. Les plus pauvres vivent dans des quasi taudis et ne sont pas mis autant en valeur. C’est fort dommage mais encore une fois, nous y sommes habitués avec les séries Netflix…

La série n’est pas franchement un chef-d’œuvre et je ne pense pas que cela soit son ambition originelle, néanmoins je trouve que sur le plan horrifique/fantastique elle marche plutôt bien. La lutte de deux jeunes femmes dans le même corps reste originale notamment sur le plan de la communication. J’ai adoré les différents rapports entre Sasha et la famille de Becky, qu’ils soient anarchiques ou pas. J’ai aimé les détails sur la fameuse secte de l’Annexe, les pierres et joyaux, les symboles. C’est quelque chose d’assez crédible dans notre société ou les groupes de personnes profitant du désarroi et de la faiblesse des autres pullulent (notamment aux USA). La culture Amérindienne bien qu’elle ne soit pas détaillée ni mise au centre du scénario est quand même abordée et j’aime bien l’idée (mais ça je l’ai déjà dit).

Le plus gros point noir de la série c’est le manque de profondeur et d’analyse. Mais aussi le manque total d’émotions. Beaucoup d’occasions d’aller plus loin se présentent tout au long de cette saison et les scénaristes restent parfois trop superficiels. On caresse une surface sans aller gratter dessous. C’est assez frustrant. Les effets spéciaux ne sont pas non plus d’une grande qualité (les yeux bleus de Becky sur Sasha, la scène dans le désert avec Becky…). Je n’ai pas ressenti non plus tant d’émotions que ça. Tout va très vite, parfois sans transition.

 

Je suis plutôt partagée sur la série même si j’espère une saison 2, rien que pour voir la mise en scène du mythe de Lilith. Sur ce point aussi je suis tiraillée, ils n’ont fait quasiment aucune référence à ce sujet avant, et au dernier épisode, au dernier moment… Boum, Lilith est à l’intérieur de Sasha. D’accord… C’est noté.

Alors concrètement on regarde ou pas ? Si vous avez envie d’une série fantastique plutôt légère et avec un casting sympathique alors foncez. Chambers est loin d’être si catastrophique que ça. Certains aspects sont même plutôt bien abordés. L’ambiance reste cohérente au scénario.

Par contre, si vous êtes très (voir trop) critique en la matière et que vous vous attardez beaucoup sur les détails, Chambers risque fort de ne pas vous combler.

 

VOIR LA BANDE ANNONCE DE LA SERIE

 

La série est composée de 10 épisodes et est disponible sur Netflix depuis le 26 avril 2019. Créée par Leah Rachel.

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