Erostrate de Martin Veyron
En 356 avant notre ère, un individu nommé Érostrate incendia volontairement le temple d’Artémis à Éphèse provoquant sa destruction. Arrêté et interrogé sur les motifs de son acte, il répondit :
« Pour devenir célèbre ».
Les sages d’Ephèse qui viennent de voir l’une des sept merveilles du monde partir en fumée ne peuvent y croire mais, même sous la torture, Erostrate persiste : s’il a détruit le temple c’est uniquement pour passer à la postérité. Une fable politique, drôle et grinçante, sur la fatuité des hommes.
Martin Veyron est connu pour être auteur de BD érotique. Il ne déroge pas à la règle dans ce récit épique, la longue quête d’Erostrate passe souvent par la case « stupre ». Ce n’est pas fait vulgairement ni systématiquement mais dans cette période de l’Antiquité Grecque où tous les protagonistes se baladent en toge, les rapprochements se font facilement. Récit au long cours, l’épopée passe par des méandres philosophiques sur les relations entre les hommes, l’amitié, l’amour… Le dessin est bien rendu, les temples et autres demeures antiques sont magestueuses, dessinées en pleine pages, on a juste un peu de mal à différencier les personnages habillés pareils. Les noms des personnages sont illustres et compliqués aussi. J’ai passé un bon moment car il y a de l’humour dans cette histoire.
Éditeur : Dargaud – Collection : Hors collection – Genre : épopée grecque– Scénario et dessin : Veyron Martin – Date de parution : 11 octobre 2024 – 216 pages – Prix : 30€