Un peu, beaucoup, aveuglément réalisé par Clovis Cornillac
Lui est inventeur de casse-têtes. Investi corps et âme dans son travail, il ne peut se concentrer que dans le silence. Elle est une pianiste accomplie et ne peut vivre sans musique. Elle doit préparer un concours qui pourrait changer sa vie. Ils vont devoir cohabiter sans se voir…
A priori, je n’aime pas vraiment les comédies romantiques, encore moins les comédies romantiques françaises. A priori. Parce que, là, eh, bien, j’ai passé un très agréable moment ! Clovis Cornillac a su renouveler le genre avec une histoire improbable, certes, mais qui marche. Ces deux-là n’avaient rien pour se rencontrer, encore moins se plaire, et pourtant… Les hasards de l’existence vont les mettre en présence – façon de parler – et leur permettre de s’apprivoiser. En solitaire bourru et asocial (Machin), mais au cœur tendre, Cornillac est parfait. Et Mélanie Bernier n’est pas en reste. Elle campe une jeune femme blessée, maladroite et touchante (Machine). La vie n’a pas été douce avec ces deux-là, accepteront-ils de baisser la garde ?
C’est à une comédie sensible, drôle, enjouée, parfaitement rythmée que nous convie le réalisateur ; on sourit souvent, on rit parfois franchement, on est ému aussi par la détresse et les fragilités des deux héros. Les rôles secondaires ne sont pas en reste, Lilou Fogli campe la sœur de Machine, nymphomane à ses heures, mais fleur bleue dans l’âme, tandis que Philippe Duquesne joue l’ami fidèle de Machin, touchant de gentillesse et de sincérité.
Pour sa première réalisation, Clovis Cornillac tape dans le mille, et offre un joli moment de cinéma, plein de charme et très enlevé, qui laisse un sourire aux lèvres du spectateur…
Genre : comédie – Nationalité : Française – Durée : 1h30 – Date de sortie : 06 mai 2015 – Avec Clovis Cornillac, Mélanie Bernier, Lilou Fogli et Philippe Duquesne.