
La Vengeance des Cendres écrit par Harald Gilbers
Après des études de lettres Anglaises et d’Histoire, Harald Gilbers a travaillé comme journaliste pour les pages culturelles d’un magazine puis comme metteur en scène indépendant. Lauréat du prix Friedrich Glauser pour son premier roman policier Germania, l’auteur a aussi reçu le prix Historia du roman policier historique pour Les Fils d’Odin en 2016. Il vit près de Munich.
Berlin, hiver 1946, le plus froid que la capitale ait connu au 20e siècle. La guerre est certes finie mais l’Allemagne commence à peine à panser ses plaies, et les Berlinois manquent de tout, surtout de nourriture. Dans cette atmosphère très tendue, des corps mutilés font mystérieusement surface aux quatre coins de la ville. Chacun a la peau couverte de mots écrits à l’encre, et une liste de noms inconnus fourrée dans la bouche. Le commissaire Oppenheimer est alors mobilisé pour mener l’enquête et découvre vite un point commun entre ces morts : ils avaient tous collaboré avec le régime nazi. Et si ce désir de vengeance provenait d’un survivant des camps ? Oppenheimer devra parvenir à retracer le passé du tueur, et à anticiper ses prochains meurtres.
Ce quatrième opus des aventures du commissaire Oppenheimer permet de découvrir Berlin en hiver 46-47. La capitale Allemande n’est plus qu’un vaste champ de ruines. Les plus modestes dont des milliers d’orphelins sont particulièrement vulnérables : ils survivent comme ils le peuvent. Le contexte est donc dur, très dur ! La qualité de ce roman tient notamment dans le rendu de cette complexité historique, sociale et humaine. La densité de la trame est, de ce fait, passionnante.
Éditeur : 10/18 – Traduit de l’Allemand par Joël Falcoz – Date de parution : 06 mai 2021 – Prix : 8,80 € – 504 pages.