Née en 1928 en Australie, Elizabeth Harrower a connu un succès fulgurant dans sa jeunesse avant de tomber dans l’oubli. En 2016, la France découvre enfin cette fabuleuse romancière, avec Un certain monde, plébiscité par la critique et les libraires.
Abandonnées à leur sort après la disparition de leur père, les soeurs Vaizey voient l’arrivée de Felix Shaw dans leur vie comme un miracle. Il épouse l’aînée, Laura, et propose à la plus jeune, Clare, de vivre avec eux dans une superbe maison à Sydney. Mais le prétendu bienfaiteur révèle au fil du temps un autre visage, bien plus terrifiant…
Si, à la lecture de la quatrième de couverture je m’attendais à autre chose, je me suis quand même laissée prendre au jeu de cette lecture et les pages ont défilé rapidement.
Ce livre, initialement publié en 1966 et contant la vie de deux sœurs en Australie dans les années 30, 40 puis 50, possède incontestablement des qualités littéraires certaines.
Si l’auteure arrive à instaurer une atmosphère tantôt pesante tantôt malsaine mais toujours anxiogène, je suis restée sur ma faim concernant l’intrigue en elle-même et le côté « action ».
L’intérêt principal du livre réside surtout dans les personnages et leur psychologie, les relations entre eux sont au centre du récit. Et si Felix se révèle être un homme perfide, manipulateur, incontrôlable, il apporte vraiment toute la saveur à ce roman.
J’y ai donc découvert un roman de fiction littéraire, un roman de moeurs plutôt qu’un thriller mais je l’ai trouvé bien écrit et intéressant même si Laura m’a souvent fait lever les yeux au ciel…
On apprend donc beaucoup sur l’Australie à cette époque, aux manières de mener sa vie, de réagir, et c’est pour ce point historique que je l’ai surtout apprécié.
Quoiqu’il en soit ce roman mérite d’être lu et apprécié à sa juste valeur, encore aujourd’hui.
Editeur : Rivages Poche – Date de publication : 24 octobre 2018 – Traduit de l’Anglais (Australie) par Paule Guivarch – 320 pages – Prix : 8,70 €.
