Julia Phillips, romancière Américaine née en 1989, a reçu la prestigieuse bourse d’écriture Fullbright pour vivre un an dans le Kamtchatka, en Russie. Son premier roman Dégels (Disappearing Earth, 2019), traduit dans une dizaine de langues, a été acclamé par la critique. Elle vit à Brooklyn.
Sur le rivage de la péninsule du Kamtchatka, aux confins de la Russie, deux petites filles disparaissent. L’enlèvement bouleverse les habitants : le coupable serait-il un étranger de passage ? Pire, l’un d’entre eux ?
Comme une onde de choc, le trouble se propage et vient ébranler dix femmes dans leur quotidien, leurs amours et leurs rêves secrets, tandis que le puzzle de la disparition se reconstitue peu à peu…
Dans un décor inoubliable, entre volcans, eaux sombres et faune hostile, Julia Phillips construit un huis clos magistral dans la lignée de Laura Kasischke et d’Alice Munro, où l’émotion se mêle au suspense.
L’histoire commence comme dans un thriller très classique : le lecteur est témoin de l’enlèvement de deux soeurs âgées de 8 et 11 ans. J’ai supposé immédiatement que je suivrais l’enquête tranquillement, tout en essayant de deviner avant la fin qui était le ou la coupable.
Derrière cela, il y a avant tout un drame sociale : celui des femmes du Kamtchatka. Chaque chapitre du livre représente le mois d’une année (le temps que dure cette histoire) et présente une héroïne différente. La forme est plutôt originale à mon sens. Ou, en tout cas, peu courante. Sur le fond, l’autrice évoque l’universalité de la femme sous forme d’une intrigue passionnante.
Éditeur : J’ai Lu – Collection : Littérature Étrangère – Traduit de l’Anglais (États-Unis) par Héloïse Esquié – Date de parution : 28 août 2020 – Prix : 8 €.