Helen s’est retirée à la campagne où elle se morfond. Elle engage Simon, voyageur au long cours, pour s’offrir une mort de luxe avec un tueur. Sans souffrir. Lui n’a qu’à rester à ses côtés, la laisser vivre quelques temps puis la tuer, sans prévenir, un jour, avant l’automne. Mais elle flanche. Comment négocier un petit sursis, gagner du temps ? Jouer à être amie avec son tueur. Laisse-moi une semaine. Je crois que je ne suis pas encore assez détendue pour mourir.
Jouée depuis plus de 10 ans cette pièce en un acte d’un peu plus d’une heure réunit Sophie Tonneau, l’auteure du texte, et Joël Abadie sur une mise en scène de Catherine Perrotte.
Le résumé donne le ton, l’humour est noir mais avec un « je ne sais quoi » de très anglais dans l’expression des sentiments et les dialogues incisifs. Les ellipses évoquent en peu de temps la vie des deux personnages dont la rencontre tant pour le tueur que sa future victime va faire l’effet d’un électrochoc.
La mise en scène est simple et efficace dans un décor minimaliste qui pourrait se passer dans n’importe quel intérieur. En soit c’est justement l’absence de décors alambiqué qui pourrait distraire le regard qui fait que l’on reste sur les personnages que l’on projette même avec le temps chez soi les rendant plus proches.
Les verres fantômes s’enchaînent entre Helen et Simon déliant les langues et révélant les secrets du passé de chacun jusqu’à une touchante conclusion qui fait prendre tous son sens au titre de la pièce.
J’ai aimé rencontrer ces deux personnages riches d’émotions et plein d’humour. Les interprètes sont justes et témoignent d’une sincère complicité vibrante sur scène participant au plaisir de la pièce.
Je serais toujours là pour te tuer se joue au Théâtre Pixel 18 rue Championnet 75018 Paris, tous les samedis à 19h du 29 octobre au 10 décembre (relâche le 19 novembre). Les réservations peuvent se faire par ici.
