Sarina, chanteuse belge à la vision singulière, célèbre les voix iconiques qui ont transcendé les frontières du possible
Sarina est aveugle et depuis toute petite elle a peur d’être réduite à son handicap et mise dans une boite. C’est sa grand-mère qui lui donnera une première clé pour en sortir : la musique. Au travers des titres mythiques d’artistes qui ont elles aussi brisé un plafond de verre, Sarina nous raconte sa vie de chanteuse.
De Nina Simone à Billie Eilish en passant par Josephine Baker ou encore la libanaise Fairouz, elle nous fait vibrer de sa voix cristalline et rend hommage à celles qui ont changé le monde grâce à leur musique. La force de son récit captivant nous fait voir des images, ressentir des émotions et voyager dans le temps et l’espace.
C’est sous la voute de la salle cabaret de l’Essaïon que sont installés un piano et une guitare, la salle plonge dans le noir et Sarina commence à chanter et parler.
Elle est aveugle et en parle avec simplicité et surtout c’est une chanteuse, interprète et compositrice.
Durant une heure on plonge dans son univers et à la découverte des artistes qui l’ont influencées.
Des femmes hors du commun, talentueuses et qui ont cassé la boite dans laquelle le monde les enfermait.
La musique et les femmes à qui elle rend hommage rythment sa vie et nous offrent des moments d’émotions intenses, des instants plus légers, des touches d’humour, des vibrations émotionnelles et au final le portrait d’une femme que la musique a sauvé.
Sarina évoque un moment en plaisantant qu’au moins elle n’est pas sourde et muette et que la musique est là pour elle.
En l’entendant dire cela j’ai pensé à Helen Keller née à la fin du 19ème siècle, sourde muette et aveugle et qui au travers de son autobiographie raconta comment son esprit s’est illuminé quand une jeune éducatrice a réussi à la sortir de sa boite en lui faisant comprendre que l’eau qu’elle sentait sur ses mains et les traits que l’on traçait dans sa paume signifiait eau.
Brisant sa boite elle apprit à parler, lire le braille, étudia à l’université, devint autrice, militante politique et du droit de vote des femmes.
Sarina part sa voix, sa passion et son refus d’être réduite à son handicap et tout aussi exceptionnelle.
Elle nous transmet ses valeurs et par son talent habille l’espace de couleurs même dans une salle obscure.
Son interprétation en particulier de Non tu n’as pas de nom d’Anne Sylvestre et de We shall overcome de Joan Baez m’ont bouleversé.
Durée 1h
Du 13 octobre au 4 novembre 2025, lundi et mardi à 21h.
Du 13 novembre 2025 au 3 janvier 2026, jeudi, vendredi et samedi 21h.
Relâche les 5, 25 décembre 2025 et 1er janvier 2026.
Théâtre Essaïon
6 rue Pierre au Lard
75004 Paris
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