Alors que les jeux olympiques Paris 2024 approchent une projection exceptionnelle d’un documentaire consacré aux volet social des Jeux s’est déroulée à Bobigny en Seine St Denis.
Nicolas Garier a suivi pendant 18 mois les travaux et les coulisses en vue de l’organisation des jeux.
Une charte a été signée en représentants syndicaux et du patronat fixant des règles tant sur la sécurité des personnels que le choix des entreprises travaillant à la conception des JO mais aussi à leur gestion durant la compétition.
Bernard Thibault, initiateur de la charte en 2016, a été désigné co-président de cette charte, représentant des syndicats.
Dominique Carlach’h a été désignée co-présidente de la charte, représentant le patronat.
A eux deux ils ont essayé de valoriser des petites et moyennes entreprises qui représente la très grande majorité des contrats publics dans le cadre des JO.
Le choix rigoureux des prestataires et l’attention portée aux conditions de travail ont permis un dynamisme économique bénéficiant en particulier au département de Seine St Denis et une très nette baisse des accidents du travail.
Si le reportage est assez consensuel il demeure intéressant et évoque des points vraiment positifs en particulier dans la diminution des accidents de travail j’ai d’ailleurs évoqué ce point durant la conférence qui a suivi avec les deux co-présidents de la charte, Tony Estanguet, président de Paris 2024, Stéphane Troussel, Président du Conseil départemental de la Seine St Denis et Michel Cadot délégué interministériel aux JOP du gouvernement sortant.
J’ai demandé pourquoi ne pas étendre cette charte à tous les contrats et accords et non seulement aux JO si bilan sont si positifs. M Thibault allant dans mon sens a évoqué la nécessité de multiplier les inspecteurs du travail qui à terme réduiraient les accidents, préserveraient la santé des travailleurs et seraient donc source d’économies.
Charte sociale Paris 2024 – Le pari des Jeux est intéressant mais botte en touche concernant l’après Jeux. Des infrastructures construites vont être adaptées mais dans quelles mesures elles apporteront un vrai dynamisme aux territoires reste une inconnue. Les emplois actuellement sont nombreux mais ne seront pas pérenne.
Les bilans des précédentes villes ayant accueilli les JO ne sont pas très glorieux. Albertville a des structures en total abandon depuis 1992 et eu beaucoup de mal à faire face à tous les frais engagés pour briller durant 15 jours si la ville a bénéficié de nouvelles structures le bilan environnemental est tout bonnement catastrophique avec la destruction irrémédiable d’écosystèmes.
Un exemple récent est le film Park réalisé par Sofia Exarchou dont l’action se passe à Athènes et propose un portrait de la jeunesse de la ville totalement à l’abandon et victime de la crise économique et qui vit dans les ruines des installations olympiques de 2004 car à la rue.
Le passé n’a pas laissé beaucoup de bilan positif à l’impact social (et même économique) pour une ville ou une région accueillant les jeux olympiques.
Ce documentaire esquisse l’espoir d’un bilan positif, l’avenir sera juge si le pari des jeux est un pari réussi.
Genre : documentaire – Nationalité : française – Durée : 1h
Vous trouverez ici le premier volet de ce documentaire le second volet à la projection duquel j’ai assisté sera sans doute en ligne dans quelques temps.