Park réalisé par Sofia Exarchou
Le village Olympique d’Athènes, dix ans après les Jeux. Des jeunes désœuvrés, des athlètes à la retraite blessés et des chiens sans maître errent entre les ruines et les arènes sportives délabrées.
C’est la première réalisation de Sofia Exarchou qui est aussi l’auteure du scénario.
Le film est porté par Dimitri Kitsos dont c’est le premier rôle.
La réalisatrice s’est attachée à s’entourer d’acteurs amateurs pour raconter l’histoire de cette jeunesse en perdition au milieu des ruines des installations olympique des olympiades d’Athènes.
Ce qui marque tout d’abord c’est l’état de délabrement et d’abandon des sites construits pour 2004. Ils deviennent le reflet de l’état de délabrement et d’abandon de la bande de jeunes que l’on rencontre. Ils sont à perdus et victimes des crises qui ont suivi ce moment de célébration porteur d’espoir. Il en ressort une violence terrible dans les rapports qu’ils entretiennent entre eux, tels des chiens errants. Même les relations amoureuses sont violentes, des étreintes désespérées entre des êtres brisés.
Ce portrait sombre d’une jeunesse brisée est porté par le héros en recherche d’affection et d’un avenir et qui se heurte à des murs face auxquels il n’arrive à réagir que par la violence et l’auto destruction. Son parcours l’amène aussi à croiser des vacanciers source à la fois de fascination, de jalousie et d’espoir en un meilleur avenir.
Ce film dur est d’une justesse terrible ne tombant ni dans le sentimentalisme, ni dans le cynisme. Sofia Exarchou reste sur la corde raide de son récit tout du long dressant un portrait d’une misère malheureusement bien réelle. On est pris dedans de bout en bout.
itre original : Park – Genre : Drame – Nationalité :Gréco-polonaise – Date de sortie en salles : 8 juillet 2020 – Durée : 1h40 – Distributeur : Stray Dogs. Bande Annonce.