Opération Beyrouth réalisé par Brad Anderson

Beyrouth, 1972. Diplomate Américain, Mason Skiles (Jon Hamm) organise une réception, en présence de sa femme et de Karim (Yoau Saian Rosenberg), orphelin libanais de 13 ans que le couple espère adopter. Mais le cocktail est perturbé par l’arrivée du meilleur ami de Mason, l’agent de la CIA Cal Riley (Mark Pellegrino), porteur de nouvelles inquiétantes concernant Karim. Quelques secondes plus tard, des terroristes font irruption et ouvrent le feu sur les convives. Les conséquences sont terribles.

Dix ans plus tard, Mason a sombré dans l’alcool. Vivant désormais à Boston, il intervient comme médiateur dans les conflits au sein de l’entreprise. Jusqu’au jour où il est abordé par un inconnu qui, à la demande d' »amis » communs, lui remet un passeport et un billet d’avion pour qu’il se rende le plus tôt possible à Beyrouth. D’abord réticent, il débarque dans une ville ravagée par la guerre qu’il ne reconnaît plus. Il comprend alors pourquoi on l’a fait venir : des terroristes ont kidnappé un agent de la CIA et il est censé négocier sa libération contre celle du djihadiste Abu Rajal, détenu par la police secrète israélienne. Avec l’aide de Sandy Crowder (Rosamund Pike), elle-même membre de la CIA, Mason prend conscience que chaque force en présence – Tsahal, le gouvernement Américain, l’OLP – cherche à servir ses propres intérêts. À qui peut-il encore faire confiance dans un monde où la vérité n’émerge que lorsqu’elle est rentable ?

La situation du Liban dépeint dans le film se passant en 1982 résonne fortement avec l’actualité donnant l’impression que les choses n’ont guère changées après tant d’années d’intrigues politiques dans cette région du monde. Le scénario navigue en eaux troubles n’explique guère quelles sont les forces en présence et il appartient au spectateur voulant comprendre qui elles sont de soit déjà connaître le sujet ou faire des recherches ensuite. Nous sommes quand même face à 5 ou 6 forces en présence et tout le monde se trahit à tour de bras au rythme des rebondissements de ce film d’espionnage. Le scénario perd les spectateurs dans la géopolitique du Liban sans réussir à poser clairement les forces en présence et créant du coup des longueurs dans l’histoire qui n’apportent aucunes informations. L’ensemble paraît bordélique mais on peut passer outre et juste se laisser porter par le film.

L’atmosphère de ce film est assez saisissante afin de retranscrire l’état apocalyptique de la ville de Beyrouth à tel point que je me suis demandé s’ils n’avaient pas tourné sur place. Mais en fait le film a été tourné au Maroc et cette athmosphère est donc due au talent des équipes techniques du film. Il y a de très beaux contrastes de traitement de la lumière crue et sale pour la ville et les moments d’action mais par moments baignée de tons orangés sublimes lors de passages plus apaisés.

Au final le film n’est pas si intense en action que ça, surtout quand on pense qu’il est écrit par le scénariste de la saga Jason Bourne, mais pose une ambiance prenante plutôt intéressante.

Je n’ai pas spécialement réussi à rentrer dans le film mais j’ai passé un bon moment principalement grâce au talent des acteurs d’une grande justesse.

Titre original : Beirut – Genre : espionnage – Nationalité : Américaine – Date de sortie : 30 mai 2018 – Avec Jon Hamm, Rosamund Pike, Shea Whigham, Dean Norris, Mark Pellegrino, Douglas Hodge, Jonny Coyne et Leila Bekhti – Réalisé par Brad nderson – Durée : 1h49 – Distributeur : Warner Bros.

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