Hostile réalisé par Mathieu Turi

Hostile réalisé par Mathieu Turi

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Dans un monde en ruine après une catastrophe inconnue, l’espèce humaine tente de se reconstruire. Les survivants ne sortent que la journée car la nuit venue d’étranges créatures sortent pour chasser. Juliette est la seule à oser s’aventurer près des villes. Un jour, sur le chemin du retour, elle perd le contrôle de sa voiture. Lorsqu’elle reprend connaissance, elle est blessée, coincée dans son véhicule, et… IL FAIT NUIT.

Pour la première fois depuis longtemps, un film de genre m’a laissée perplexe. J’ai pourtant l’habitude pour en avoir vu un certain nombre depuis toutes ces années. Mais, là, ce fut la grosse surprise ! Certes, l’histoire respecte les codes du genre en ajoutant une goutte de post-apocalyptique : il fait nuit, dans un lieu éloigné de toute habitation (on fait rarement plus isolé qu’un dessert aride). L’héroïne est toute seule. Une menace pesante plane autour de l’humanité en générale et de Juliette en particulier. Bref, je comprends bien les codes. L’ambiance est anxiogène à souhait… Jusqu’à ce que des flashbacks apparaissent. Sur le passé de notre protagonniste principale. Je commence par me dire que le scénario va nous expliquer comment on en est arrivé à cette situation pour le moins catastrophique. Pas du tout, chers amis ! Car c’est là qu’intervient un curieux mélange de genre : Mathieu Turi nous raconte aussi une romance en plein milieu d’un film horrifique ! Avouez que le concept est surprenant. D’autant plus que l’ensemble fonctionne parfaitement bien. C’en est d’autant plus destabilisant. Particulièrement pour un amateur de métrages de ce style comme moi.

Par ailleurs, tout le symbolisme autour du peintre Anglais contemporain Francis Bacon est intéressant. Il décrit dans ses oeuvres la laideur, la violence, la cruauté et la tragédie. Soit beaucoup d’éléments inclus métaphoriquement dans d’Hostile. De fait, on retrouve violence et cruauté dans un monde détruit. La fin est particulièrement tragique. Quand à la laideur, vous la verrez à l’image !

Bref, un film à défendre ! Clairement.

Pour la petite histoire, ce film a été tourné entre New-York, Paris et le Maroc en 24 jours pour un budget de 1 million $ (c’est très peu pour un film). À noter que Javier Botet est un habitué des rôles de monstres (la saga [●REC] de Jaume Balagueró, Mama de Andrés Muschietti, Crimson Peak de Guillermo del Toro, Conjuring 2 : Le cas Enfield de James Wan, Alien : Covenant de Ridley Scott, etc.). Avant tout par son physique (2,07 mètres pour 50 kg – mais l’homme est malade).

Genre : Epouvante-horreur – Nationalité : Française – Date de sortie : 26 septembre 2018 – Sur Prime Vidéo : 06 décembre 2021 – Durée : 1h23 – Avec Brittany Ashworth, Grégory Fitoussi et Javier Botet – Distributeur : Next Film Distribution.

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