Dans un futur proche, les humains et l’intelligence artificielle (IA) se livrent une guerre sans merci. Joshua, un ex-agent des forces spéciales fragilisé par la disparition de sa femme, est recruté pour traquer et neutraliser le Créateur, l’insaisissable architecte d’une IA avancée à l’origine d’une arme qui pourrait mettre fin à la guerre… et détruire l’humanité tout entière. Avec l’aide d’une unité d’agents d’élite, Joshua traverse les lignes ennemies et pénètre au coeur de leur dangereux territoire. Il découvrira bientôt que l’arme funeste qu’il est chargé de détruire n’est autre qu’une intelligence artificielle supérieure qui a pris les traits d’un jeune enfant…
John David Washington (Amsterdam, Tenet, Malcolm et Marie) est la tête d’affiche de The Creator réalisé par Gareth Edwards (Rogue One), ce dernier revient cette fois-ci avec un scénario et univers original mais toujours en SF.
The Creator propose un univers dystopique où les humains ont développé l’intelligence artificielle (IA) qui travaille à son service. Celle-ci prend la forme de robots mais aussi d’androïdes à l’apparence humaine. On y apprend aussi très tôt que ces androïdes peuvent accueillir des sauvegardes numériques d’humains.
Ces éléments sont importants à absorber alors que le film ouvre sur une guerre ouverte avec ces machines à grand renfort de bombes balancées ayant entraîné une quantité astronomique de victimes.
L’Occident (les USA) sont en guerre ouverte contre l’Asie qui vit en harmonie avec les robots et nous suivons un soldat américain, Joshua, incarné par John David Washington qui va tomber sur une enfant androïde durant une mission qui va bouleverser son point de vue sur cette guerre.
C’est au final un scénario assez classique de la science-fiction la lutte homme/machines mais l’élément intéressant ici est que c’est l’humain occidental qui très tôt va passer pour le méchant alors qu’il tire bombes sur bombes depuis une station spatiale sur l’Asie.
Le parallèle seconde guerre mondiale et guerre du Viet Nam se ressent mais n’est pas le propos réel du film, juste un ressort, pour raconter une histoire finalement extrêmement intimiste et centrée sur la famille. Le final est bouleversant, spectaculaire et tragique.
Les décors et la mise en scène sont sublimes et servis par une direction artistique soignée confirmant le talent indéniable de Gareth Edwards pour dépeindre un univers.
Le vrai bémol du film est la musique. Entre deux jolies covers remixées de chansons Hans Zimmer nous sert la seule chose qu’il sait faire ces dernières années à savoir des sons indéfinissables, sa marque de fabrique depuis qu’il a constaté que cela plaisait dans les films de Christopher Nolan (sic). C’est de la bouillie audio qu’il produit depuis plusieurs années puisqu’il ne travaille plus avec un orchestre mais fait de la musique numérique noyant les instruments en un bruit informes. C’est d’autant plus triste que cela fait une dizaine d’années qu’il produit ainsi et a été un formidable compositeur dans le passé.
Pour revenir à The Creator l’ensemble se tient sans pour autant que le film s’envole pour en faire un chef d’œuvre, il y manque un petit quelque chose pas vraiment définissable qui fait que malgré tout je préfère Rogue One mais bon on reste sur le très haut du panier de ce que le cinéma nous propose actuellement et c’est une expérience à vivre définitivement au cinéma.
Genre : Science-fiction – Nationalité : américaine – Durée : 2h13 – Date de sortie : 27 septembre 2023 – Distribution : Walt Disney Company France
