Carmen de Benjamin Lacombe d’après l’oeuvre de Prosper Mérimée

Arrêtée à la suite d’une querelle, Carmen, bohémienne au tempérament de feu, séduit le brigadier Don José, et lui promet son amour s’il favorise son évasion…

Carmen est une nouvelle de Prosper Mérimée écrite en 1845, dont a été tiré l’opéra homonyme, musique de Georges Bizet, livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy (1875).

L’histoire est universellement connue et les amours de Carmen et de Don José ont fait le tour du monde. Il n’est donc pas nécessaire de raconter l’histoire, seulement de rappeler qu’elle est un peu différente de celle que l’on connait au travers de l’opéra ou des multiples adaptations. Il ne faut pas oublier qu’avec Carmen, Mérimée a surtout voulu raconter l’Espagne et les gitans.

Benjamin Lacombe s’approprie la nouvelle de Prosper Mérimée dans son texte originel en mettant son imaginaire au service de l’auteur et ça donne un ouvrage absolument remarquable qui transfigure l’atmosphère passionnée de Carmen.

J’avais eu l’occasion de vous présenter ses deux albums précédents : Alice au pays des merveilles et Alice de l’autre côté du miroir, et j’avais adoré le dessin de Benjamin Lacombe.
Cet ouvrage-ci est un peu différent mais tout aussi beau et particulièrement soigné.

Le texte de Prosper Mérimée est imprimé en blanc sur fond noir ce qui donne une profondeur au récit et met en valeur les nombreuses illustrations de Benjamin lacombe.
Carmen y est représentée comme une femme fatale, une araignée qui tisse sa toile et qui sublime l’amour et la jalousie. L’auteur a utilisé des huiles et des gouaches pour les images en couleurs et de l’encre de chine pour les dessins en noir et blanc.

Quant à la couverture, elle en fait un objet de collection ! Toilée noire avec un dos rouge, le titre et la collection également rouges et détourés, elle met en valeur le visage de Carmen, avec une araignée au fond de l’oeil, incrusté dans une sorte de résille noire en relief figurant à la fois une mantille espagnole et une toile d’araignée.

Le livre est complété par une trentaine de pages d’annexes rédigées sur fond couleur rose thé. On y trouve, outre des notes sur l’ouvrage et une bibliographie des auteurs, le texte intégral d’une des lettres d’Espagne rédigées par Prosper Mérimée, sorte de récit de voyage sous forme de nouvelle, et envoyées au directeur de la Revue de Paris.

Si vous avez un cadeau à faire à un-e amoureux-se de la littérature, ce très bel ouvrage sera parfait !

Editeur : Soleil – Collection : Métamorphose – D’après l’oeuvre de Prosper Mérimée – Illustrations : Benjamin Lacombe – 176 pages – Date de parution : 13 décembre 2017 – Prix : 32,50 €

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