La mort du temps écrit par Aurélie Wellenstein

La mort du temps écrit par Aurélie Wellenstein

Un éclair aveuglant, suivi d’une terrible onde de choc…En l’espace de quelques minutes, un seisme temporel ravage la Terre, et la vie de Callista bascule. Le monde qu’elle connaissait n’est plus. Les différentes époques se sont mélangées, les corps des survivants ont fusionné les uns avec les autres ou avec leur environnement. Indemne, Callista avance au hasard, à la recherche d’un refuge dans ce chaos. Talonnée par le « Flash », replique mortelle du tremblement de terre, elle rencontre d’étranges créatures, amies ou ennemies, issues de siècles différents. Pour la jeune fille, une lutte terrifiante s’engage au rythme des pulsations du Flash. Si elle s’arrête ou ralentit, elle sera anéantie.

Callista se réveille à l’hôpital. Que s’est-il passé ? « Tu as eu un accident » lui explique son père qui la presse de se lever et de venir avec lui. Alors Callista se souvient : son sac prêt dans sa chambre, la fuite programmée avec Emma, sa meilleure amie. Mais ensuite plus rien… Elle serait restée longtemps inconsciente. Et Emma, blessée elle aussi dans l’accident, est partie se reposer dans les Vosges. Mais l’hôpital est étrange, d’abord il n’y a personne d’autre qu’elle et son père. Et puis tout se met à trembler et s’effondre derrière eux. Il faut fuir un tremblement de terre terrifiant. Son père lui fait jurer de vivre quoi qu’il arrive, de ne jamais renoncer, avant de disparaître. Commence alors pour Callista une fuite terrifiante devant un phénomène qui détruit tout sur son passage, avec une seule obsession : rejoindre Emma dans les Vosges.
Sur sa route elle va croiser des personnages étranges car le séisme qui a ravagé Paris n’est pas un séisme ordinaire, c’est un séisme temporel qui a détraqué le temps et l’espace. Et tout ce qui a été pris dans ce courant a été affecté : les villes, la campagne, les bâtiments se sont mélangés, les lieux tels qu’ils étaient en différentes époques se sont amalgamés entre eux. Mais le plus atroce ce sont les humains. Ceux qui ont été touchés par le séisme se sont mélangés avec ce qui était en contact avec eux au moment de l’impact. Emmurés vivants, amalgamés aux arbres, aux objets, aux autres êtres vivants !
Pour Callista, et la petite troupe qui s’est constituée à ses côtés, la fuite en avant est vitale car le contre-coup du séisme a déclenché un phénomène qu’elle surnomme « le Flash », qui, à coup de gigantesques éclairs, anéantit tout sur son passage. S’arrêter c’est se condamner à une mort certaine.
Mais qu’y a-t-il au bout de la route, et y a-t-il seulement un endroit sûr où se réfugier ?

La Mort du temps est un roman absolument captivant, qui confirme le talent d’Aurélie Wellenstein, déjà unanimement salué par la critique !
Outre un scénario bien ficelé, l’autrice met en avant des personnages comme elle les aime. Ici pas de berserkirs comme dans Le roi des Fauves, mais des personnages mi-humains, mi-animaux, crées par le séisme. Roland arrive tout droit du Moyen Age, où il s’apprétait à partir en croisade avec son fidèle destrier, et les voilà fondus en un être mi-chevalier, mi-cheval, qui va se faire le chevalier servant de Callista. D’une toute autre époque, voici Gascogne, le chasseur, qui, au moment du séisme a fusionné avec le loup qu’il traquait. Lui aussi, devenu mi-homme, mi-loup, va servir de défenseur à Callista. Et puis, le personnage qui éclaire le récit, c’est Jeanne, une petite fille contemporaine de Callista que celle-ci prend sous son aile.
L’histoire, qui démarre à toute vitesse, ne ralentit quasiment jamais, sauf peut-être au moment des retrouvailles avec Emma, lesquelles vont lever un peu le voile sur le pourquoi des évènements qui sont survenus. Et c’est pour repartir de plus belle jusqu’au final… bien amené et sans concessions.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai dévoré ce roman aussi surprenant que passionnant. Décidemment Aurélie est en passe de devenir LA référence de l’imaginaire français !
Seul – petit – bémol : ce livre est classé « jeune adulte », ce qui est restrictif, alors qu’il fera la bonheur de tous les publics.

Le Roi des fauves, publié chez Scrineo en 2015, a reçu le Prix des Halliennales et a été sélectionné aux Prix Elbakin, Imaginales des Lycéens, Révélation Futuriales, Lire en Seine, Prix des Imaginales et Grand Prix de l’Imaginaire (GPI). Les Loups chantants, publié chez Scrineo en 2016, a reçu le Prix Elbakin et est sélectionné au Prix du roman contemporain de Poitiers ainsi qu’au Prix Imaginales des Collégiens. Elle a également publié Chevaux de foudre et la Fille de Tchernobyl qui s’adressent à un public plus jeune chez Magnard Jeunesse.

Editeur : Scrinéo – Collection : Jeune adulte – Date de parution : 11 mai 2017 – 304 pages – Prix : 16,90 €.

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