Le Dieu Oiseau écrit par Aurélie Wellenstein
Avant ma rencontre avec la romancière , le 09 février 2023, je me replonge ce dans ce roman.
Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses.
Enfin, la nouvelle compétition est sur le point de commencer. L’occasion pour Faolan de prendre sa revanche.
Sa vengeance aura-t-elle le goût du sang ?
Un récit psychologique sombre et violent sur le traumatisme, la résilience, la vengeance. Un roman initiatique magistral, nous dit l’éditeur. A juste titre !! J’ai dévoré ce splendide roman, sans pouvoir le lâcher avant la fin.
Depuis 10 ans, Faolan se prépare à la vengeance. Après avoir vu mourir sa famille sous les pires tortures, après avoir subi la violence perverse de Torok dont il est devenu le jouet, voilà que, comme tous les habitants de l’île, il peut participer à la sélection pour la Quête. Des épreuves très difficiles, tirées au sort pour chaque prétendant, vont départager tous les candidats et les meilleurs auront le droit de se lancer dans la grande aventure. Après avoir traversé un bras de mer très dangereux, les élus se retrouvent sur l’île de Mahoké, le Dieu Oiseau, où ils devront se frayer un chemin dans une jungle touffue et hostile, puis escalader une gigantesque falaise à mains nues, enfin trouver LE nid qui cache l’oeuf d’or, celui qui fera de lui, ou d’elle, car l’épreuve est ouverte aux filles comme aux garçons, le chef de tous les clans pour les dix années suivantes. Malgré les obstacles déployés par Torok, également candidat, Faolan, réussira-t-il à se qualifier ? Et s’il avait déjà été choisi par Mahoké ?
L’histoire est particulièrement prenante, elle surprend à chaque page, et une fois la lecture entamée, impossible de s’arrêter. Les personnages sont attachants, et pas seulement Faolan. Tous portent en eux la vengeance qu’ils pourront exercer sur le clan vainqueur dix ans auparavant et responsable du « banquet » mortel d’alors. Pourtant Faolan lui, ne poursuit pas le même but : il souhaite stopper ce carnage et changer la règle du jeu. Mais au final, n’est-ce pas Mahoké, le Dieu Oiseau, qui décide ?
J’ai lu tous les romans d’Aurélie Wellenstein, et je ne suis jamais déçue par sa plume vigoureuse et alerte, son sens du suspense, le fantastique qu’elle distille dans chacun de ses ouvrages. Les animaux sont au coeur de chacun de ses romans, où, à chaque fois, elle nous propose un bestiaire étrange, un rien angoissant et toujours attachant.
Nul doute que le Dieu Oiseau, qui sort dans quelques jours, va combler tous les amoureux de fantastique et d’aventure, quelque soit leur âge.
Aurélie Wellenstein vit en région parisienne avec un pangolin, un grand chien blanc, son animal intérieur et ses nombreuses autres personnalités. Son domaine de prédilection est la fantasy, de préférence étrange et inquiétante. Le Roi des fauves, publié chez Scrineo en 2015, a reçu le Prix des Halliennales et a été sélectionné aux Prix Elbakin, Imaginales des Lycéens, Révélation Futuriales, Lire en Seine, Prix des Imaginales et Grand Prix de l’Imaginaire (GPI). Les Loups chantants, publié chez Scrineo en 2016, a reçu le Prix Elbakin et est sélectionné au Prix du roman contemporain de Poitiers ainsi qu’au Prix Imaginales des Collégiens. Les deux sont déjà publiés en poche.
Éditeur : Scrinéo – Date de parution : 29 mars 2018 – 336 pages – Prix : 16,90 €.