Le chien de Schrödinger écrit par Martin Dumont
Né à Paris en 1988, Martin Dumont a longtemps vécu en Bretagne, où il est tombé amoureux de la mer. Un décor au coeur de son premier roman, Le Chien de Schrödinger, et une passion dont il a fait sa profession : il est aujourd’hui architecte naval.
Le monde de Jean, c’est Pierre, le fils qu’il a élevé seul. Depuis presque vingt ans, il maraude chaque nuit à bord de son taxi, pour ne pas perdre une miette de son fils. Il lui a aussi transmis son goût pour la plongée, ces moments magiques où ensemble ils descendent se fondre dans les nuances du monde, où la pression disparaît et le cœur s’efface. Mais depuis quelque temps, Pierre est fatigué. Trop fatigué. Il a beau passer son temps à le regarder, Jean n’a pas vu les signes avant-coureurs de la maladie. Alors de l’imagination, il va lui en falloir pour être à la hauteur, et inventer la vie que son fils n’aura pas le temps de vivre. Quand la vérité s’embrouille, il faut parfois choisir sa réalité.
Un premier roman pudique et poignant, le roman de l’amour fou d’un père pour son fils.
Quand Lucille est partie, victime d’un accident (?), Jean est resté seul avec Pierre son fils, à peine âgé de deux ans. Pour pouvoir s’occuper de son fils, il est devenu chauffeur de taxi et a pris les maraudes de nuit. Pendant vingt ans il s’est occupé de son fils, lui a transmis son amour de la Bretagne et son goût pour la plongée. Pierre suit des études de biologie, mais ce qui l’intéresse vraiment c’est d’écrire, il a d’ailleurs presque terminé le premier jet de son tout premier roman !
Les deux hommes s’offrent une virée sur la côte pour un week-end de plongée, mais Pierre est fatigué, trop fatigué, et d’un coup c’est l’hospitalisation, et le début d’un difficile parcours. La maladie est là, cruelle, et Jean, malgré tout son amour pour son fils, ne l’a pas vue s’installer.
Il va lui falloir beaucoup de courage et d’amour pour accompagner Pierre et lui offrir ses rêves, même si celà nécessite des entorses à une réalité qui de toute façon n’existe déjà plus. Entre mensonges et vérité, le choix est parfois plus difficile qu’il n’y parait.
Voilà un premier roman comme on en aimerait beaucoup. Le récit est court, c’est superbement bien écrit, avec une grande sensibilité et c’est extrèmement poignant. Difficile de rester les yeux secs face à ce père désespéré, fou d’amour et de douleur, et pourtant une grande douceur se dégage de ce beau roman.
Editeur : Delcourt Littérature – Collection : Dli Fiction – Date de parution : 11 avril 2018 – 160 pages – Prix : 15 €.