Publié aux Etats-Unis en 1952, cet unique roman de son auteur, Bernard Wolfe, est l’une des plus puissantes fictions prophétiques du 20e siècle, à ranger à côté du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley et de 1984 de Georges Orwell. C’est aussi un roman d’humour. Très noir. Un classique !
Ceci est l’histoire d’un monde pacifique. Après une guerre presque absolue, les hommes ont choisi de perdre leurs membres plutôt que de reprendre les armes. Ils ont choisi l’IMMOB, suivant les idées qu’ils ont cru lire dans le journal intime d’un jeune chirurgien, le docteur Martine, devenu ainsi une sorte de messie. Mais les cybernétistes veillent. Ils ont une autre solution. Des membres artificiels, plus résistants, plus fiables, capables de tout. Même de reprendre le combat, les armes. C’est dans cet « entre-deux-guerres » du futur que réapparaît le docteur Martine, brutalement promu au rôle d’arbitre dans un conflit tragique dont il ignore les origines…
Ce roman de 1952 est le seul que l’auteur est publié. Il s’agit d’un classique de la science-fiction que nous proposent les éditions du Livre de Poche en intégrale avec une nouvelle préface de Gérard Klein. Cette nouvelle préface ne doit être lu qu »après avoir lu le livre car une note de bas de page nous indique que dans cette nouvelle préface on peut apprendre certains ressorts du roman.
Je n’ai pas l’habitude de lire de la science-fiction. Le résumé de la quatrième de couverture m »avait séduite. On peut dire que ce livre est une dystopie (exemple : Hunger Games est une dystopie) donc une contre-utopie. Le livre est divisé en sept parties bien distinctes en terme de lieu et d’action et aussi de ce qui est abordé. Ce n’est pas seulement une histoire qui est raconté mais aussi une volonté de l’auteur de faire réfléchir sur une époque et un futur possible.
Beaucoup de choses sont abordés comme la philosophie ou des matières très techniques. L’auteur y expose une pensée et des théories très particulières. La plupart de temps c’est assez compliqué de les comprendre quand on n’a pas l’habitude. Le vocabulaire est extrêmement riche et pointu. J’ai souvent eu beaucoup de mal à comprendre où les personnages voulaient en venir. Certaines théories ne semblent pas tenir debout pour moi. Par exemple celle qui est à la base du livre : se couper les bras et les jambes pour arrêter la guerre et construire une société pacifique. Mais la fin du livre revient sur cette théorie et la remet en cause. On parle aussi beaucoup de sexualité d’une manière qui m’a un peu gêné. Je pense que c’est sûrement lié à l’époque où l’auteur a écrit le livre, la mentalité n’était pas la même que maintenant. Donc parfois on est un peu comme le Dr Martine, on est un peu largué et dérouté. Le personnage principal est le Dr Martine. C’est un personnage qui m’a paru très torturé et donc perturbé. Cela est sans doute à cause de son retour à la civilisation qui va bousculer toutes ses croyances. Certains personnages secondaires sont intéressants mais la plupart m’ont semblé être complètement fou. J’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre même si par moment j’ai accroché. De temps en temps, j’ai eu envie de sauter des pages car les discours de certains personnages sont parfois beaucoup trop longs et à la fin on ne sait même plus qu’elle était le point de départ. Ce qui se passe est parfois très obscur et assez barré et donc on ne comprend pas forcément ce qu’il se passe ou mal.
Un point positif dans ce livre selon moi, c’est que l’auteur avait une grande connaissance littéraire et même au-delà de part des références que l’on trouve dans le livre. Ce livre a eu beaucoup de succès de l’autre côté de l’Atlantique quand il est sorti car il correspond sûrement à son époque et aux problématiques liées à cette période. Ce livre est fait pour ceux qui aiment réellement la science- fiction.
Éditeur : Le Livre de Poche – Collection : Science-Fiction – 704 pages – Date de parution: 21 septembre 2016 – Prix : 21,90 €.
