Carnet rose au parc zoologique de Paris

Carnet rose au parc zoologique de Paris

 Le Parc Zoologique de Paris, site du Muséum national d’Histoire naturelle, a le plaisir d’annoncer la naissance d’une otarie à crinière née le 24 juillet 2020 ainsi qu’un chien des buissons le 23 juillet 2020 dans la biozone Amazonie-Guyane. Le 21 août 2020, c’est sous le regard enthousiaste des visiteurs qu’a eu lieu une naissance inattendue et en « direct » d’un petit puma au sein de la biozone Patagonie.

Une jeune femelle otarie à crinière est née dans la nuit du 23 au 24 juillet, au sein de la biozone Patagonie du Parc Zoologique de Paris. Elle se prénomme Naya. C’est la première otarie de Patagonie à naître au sein d’un parc zoologique en France. En Europe, seulement trois naissances ont eu lieu cette année pour cette espèce (les deux autres sont nées à Valence, en Espagne).

Il s’agit de la première gestation de Nora. Elle s’est tout de suite très bien occupée de la jeune otarie. Durant ses premiers jours, cette dernière alternait entre deux activités : dormir et téter. Il est à noter que le lait des pinnipèdes est l’un des plus riches de tout le règne animal. Devant transférer des milliers de kilocalories par jour à sa petite, Nora reçoit une ration de nourriture ajustée pour faire face à ce défi énergétique. Quant à Naya, elle prend environ 500 g par jour. Elle est ainsi passée de 12,8 kg à la naissance à 22 kg aujourd’hui, une belle croissance !

Très protectrice, Nora n’a commencé à laisser Naya seule qu’au bout de 3 semaines, pour aller dans l’eau et s’alimenter, revenant la trouver grâce aux vocalises. Ce système naturel d’élevage est recréé au Parc Zoologique de Paris en laissant la mère accéder aux différents bassins et revenir quand elle le souhaite.

La jeune Naya a rapidement appris à nager avec sa mère dans un bassin à profondeur ajustable pour éviter la noyade. Elle sort désormais dans le bassin de maternité avec Nora. La mise en contact progressive avec les autres individus du groupe est en cours. Elle a commencé avec Quito et Jaci, les otaries à fourrure australe, qui partagent le même espace, comme dans leur milieu naturel, sur les côtes du Pérou, du Chili, de l’Argentine et de l’Uruguay. La rencontre avec les mâles otaries à crinière, Portos et Aramis, se fera un peu plus tard.

Le 21 août, la femelle puma Maeli a créé la surprise en mettant bas devant la baie de vision dans l’un de ses abris sous le regard enthousiaste des visiteurs privilégiés.

Si le premier petit apparu vers 10h30 était mort-né, elle a finalement mis au monde un second petit, en pleine forme. Elle a tout de suite fait preuve d’un bon instinct maternel.

Pour leur assurer plus de tranquillité, l’accès à la vitre a été limité pour les visiteurs durant les premiers jours. Cette mise à distance, qui évoluera au cours des semaines à venir, permet tout de même au public de les voir, tout en réduisant le stress pour la mère et le petit.

Pour sa première gestation, le comportement maternel de Maeli, âgée de 10 ans, est exemplaire. Pour lui permettre une lactation sans problème, son alimentation habituelle est renforcée. La nourriture est laissée à sa disposition dans sa loge. La nuit, les deux adultes étant rentrés, elle peut laisser seul son petit quelques instants pour aller se nourrir avant de revenir près de lui.

Chez les pumas, la gestation dure environ 90 jours. Le petit ouvrira les yeux d’ici une dizaine de jours, voire plus tôt du fait de son élevage extérieur.

La cohabitation avec Macéo, le père du jeune et Kali, l’autre femelle, se passe bien. L’équipe reste malgré tout vigilante et prête à séparer les deux adultes de la mère si leur comportement venait à changer, créant un risque pour le jeune.

Macéo, le mâle, est arrivé en juin 2016 dans le cadre d’un partenariat avec le gouvernement Chilien et l’ONG Fauna Australis suite à sa capture par les services de l’Etat pour cause de prédation sur les troupeaux. Aucune réintroduction n’étant possible, son transfert au Parc zoologique de Paris a été décidé pour lui offrir une meilleure qualité de vie. Ce nouveau petit puma élevé par la femelle dispose donc d’une partie du patrimoine génétique sauvage de l’espèce. L’intégration de Maeli, en 2018, a été une réussite exemplaire du travail des soigneurs. Leurs efforts de mise en contact progressif ont permis le rapprochement des deux femelles puis l’acceptation du mâle.

La femelle chien des buissons Mala a donné naissance à une portée de trois chiots dans la nuit du 22 au 23 juillet, dont seul un a survécu.

Il s’agit de la première reproduction pour Mala et Oakley. Ces reproductions sont encadrées par un plan d’élevage européen composé d’environ 150 individus au sein d’une quarantaine de zoos.

Selon les statistiques, sur une portée de trois chiots, le taux de mortalité à 30 jours pour un chiot est de 30 à 50%. Le petit qui a survécu reste sous la surveillance des soigneurs et des vétérinaires.

Progressivement le jeune prendra connaissance de son enclos sans risque. Seront ensuite envisagées des sorties surveillées et la mise en contact avec les coatis, qui partagent l’enclos avec les chiens des buissons.

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