Glass réalisé par M. Night Shyamalan

Glass réalisé par M. Night Shyamalan

Dès le moment où M. Night Shyamalan s’est attaqué au projet qui allait devenir Split, le cinéaste savait qu’il voulait en faire autre chose qu’un film isolé. Nous y sommes !

19 ans après les événements relatés dans Incassable, David Dunn (Bruce Willis) est devenu un justicier, un véritable héros. Surnommé Le Surveillant, il protège les citoyens de Philadelphie avec l’aide de Joseph (Spencer Treat Clark), son fils désormais adulte. Mais, Dunn est également un personnage controversé et recherché par la police. Son succès dépend de son anonymat et de la longueur d’avance qu’il s’efforce d’avoir sur les forces de l’ordre. On découvre également que les diverses personnalités de Crumb (James McAvoy), La Horde, ont kidnappé quatre nouvelles adolescentes pour nourrir La Bête. La police ne parvient pas à les retrouver. Dunn doit donc retrouver Crumb, et vite. Lorsqu’il y parvient, leur combat épique se termine par leur arrestation. Dunn et Crumb sont internés à l’hôpital psychiatrique de Raven Hill et soignés par le Dr Ellie Staple (Sarah Paulson), spécialisée dans une forme particulière de folie des grandeurs : elle soigne les individus persuadés d’être des super-héros de bande dessinée. Elle s’occupe notamment d’un troisième patient souffrant de la même maladie présumée, Elijah Price (Samuel L. Jackson), patient de Raven Hill depuis 16 ans. Sous sédatifs en permanence, Price ne quitte jamais son fauteuil roulant et semble n’être plus qu’une coquille vide. Au fur et à mesure de leur traitement, les trois hommes recevront l’aide extérieure de plusieurs personnes : Joseph, le fils de Dunn ; la mère de Price (Charlayne Woodard) et Casey Cooke (Anya Taylor-Joy), qui a créé un lien singulier, presque spirituel, avec Crumb, son ancien ravisseur…

Cécilia

J’ai connu le réalisateur plus inspiré. Néanmoins, Glass conclut avec brio une trilogie fantastique intéressante.

Le film commence trois semaines après la fin de Split (19 ans après Incassable). On y retrouve tous les protagonistes réunis pour une aventure humaine (façon de parler), mystique (comme toujours ches Shyamalan), un brin spirituelle aussi. L’évolution de l’humanité y est également évoqué dans une moindre mesure que les deux opus précédents. Évidemment, on croise le cinéaste (dans le magazin de David Dunn dans ce métrage).

L’univers général est parfaitement cohérent. Le réalisateur joue sur les codes du genre qu’il connaît visiblement très bien. Glass souffre de quelques longueurs. Néanmoins, je ne vois pas bien quelles scènes auraient pu être coupées ou supprimées. Peut-être aurait-il fallu trouver une réalisation différente ? Quoi que ..!

 Cyril

Je ne pensais ne plus avoir rien à attendre de M. Night Shyamalan dont les films ces dernières années avaient été une succession de déceptions dont l’apothéose avait été son Last Airbender, un massacre en  bonne et due forme du matériau d’origine dont je ne me suis jamais vraiment remis et qui a bien failli coûter sa carrière au réalisateur. Il avait par la suite réalisé d’autres films plutôt médiocres avec des budgets minuscules indice que les studios ne lui faisaient plus confiance.

 Et puis en 2016 est sorti Split, un tout petit film qui ne payait pas de mine et qui fut une excellente surprise portée par un James McAvoy phénoménal et la scène finale de Split dessinait un lien avec Incassable, un de ses films précédents sorti en 2000, et annonçait le crossover qui se concrétise aujourd’hui grâce au succès, mérité, critique et public qu’a reçu Split.

J’ai choisi de voir le film sans avoir re-vus ni Split, ni Incassable et Glass a l’intelligence de faire le lien pour le spectateur en remettant toutes les pièces du puzzle en place.

L’histoire est bien menée et portée par un casting de haut vol, Bruce Willis, Samuel L. Jackson, James McAvoy et Sarah Paulson, avec en fond un sujet très actuel dans le paysage cinématographique actuel : les super-héros. Le traitement en est différent cependant puisque le personnage de Sarah Paulson s’attache à démontrer que les superpouvoirs que prétendent détenir ses patients n’existent pas et ne sont que le fruit de l’influence de la lecture des comics de super-héros doublés de troubles mentaux. Il faudra attendre jusqu’à la fin du film pour savoir ce qu’il en est…

J’ai bien aimé Glass qui malgré quelques longueurs est un film bien mené jusqu’au bout. Si je lui ai préféré Split dont le ton et l’ambiance ne laissaient pas deviner le véritable propos du film ici la construction plus classique sert le sujet du film et offre une conclusion à cette trilogie de films très différents et intimement liés.

Quelques précisions

Le réalisateur et James Mc Avoy ont répondu à nos questions lors de la conférence de presse qui avait lieu à Paris une semaine avant la sortie en France du film.

M. Night Shymalan aime les films incomplets pour laisser le spectateur continuer seul l’expérience. C’est sans doute pour cette raison qu’il précise que les métrages de sa trilogie peuvent se voir indépendamment les uns des autres mais qu’ils restent logique dans leur ensemble.

James Mc Avoy aime bien ses 24 personnalités (enfin celles de Kevin) mais il préfère nettement Miss Patricia et Edwick, le petit garçon de 9 ans. Et avoue qu’il a été particulièrement difficile d’interpréter La Bête. 

Genre : thriller fantastique – Nationalité : Américaine – Date de sortie : 16 janvier 2019 – Avec James McAvoy, Bruce Willis et Samuel L. Jackson – Durée : 2h09 – Distributeur : The Walt Disney Company.

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