Le rêveur de la forêt au Musée Zadkine (Paris)
Dédié à la mémoire et à l’œuvre du sculpteur d’origine Russe Ossip Zadkine (1890-1967), qui vécut et travailla dans la maison et les ateliers qui l’abritent, de 1928 à 1967, ce lieu a été inauguré en 1982 et rénové en 2012. Il a été créé grâce au legs consenti par Valentine Prax, veuve du sculpteur, elle-même artiste peintre, à la Ville de Paris, instituée légataire universelle de ses biens. Dans la maison et les ateliers où Zadkine et son épouse vécurent et travaillèrent pendant près de quarante ans et sous la lumière des verrières qui font vivre les œuvres au rythme des saisons. Il se déploie autour du jardin-havre de ce lieu de mémoire et de poésie.
Puisant à des sources multiples – poésie, philosophie, sciences – Le Rêveur de la Forêt croise les époques, les médiums et les genres. L’exposition réunit presque une centaine d’œuvres d’une quarantaine d’artistes. Grâce à des prêts exceptionnels de musées, de collections privées ou d’artistes, elle éclaire de manière inédite l’œuvre d’Ossip Zadkine, la matérialité vivante caractéristique de ses sculptures et leur lien organique à la forêt. Autobiographique, le titre renvoie au sculpteur, à son attachement intime à la forêt.
L’exposition interroge la fascination faite de peur et d’enchantement mêlés que suscite la forêt dans l’imaginaire commun. Refuge du vivant, du sauvage, du sacré, le monde sylvestre représente ce qui échappe aux entreprises humaines de domestication et de rationalisation du monde ; ce qui leur pré-existe et leur survivra.
Dans un contexte marqué par la montée de préoccupations environnementales et écologiques, ce projet engage une réflexion anthropologique et artistique autour d’un thème qui a donné naissance à de nombbreux chefs-d’œuvre dès les débuts de la révolution industrielle, et qui reste d’une brûlante actualité chez les artistes contemporains.
Guidé par des veilleurs visionnaires qui, pour nourrir leur art ou le régénérer, réellement ou métaphoriquement, font de multiples aller-retours jusqu’au cœur du monde sauvage, le visiteur effectue une promenade de l’orée des bois à l’écosystème naturel et jusqu’aux mystères de la forêt. Ainsi découvre-t-il l’évolution et la transformation du regard porté sur la forêt, organisme vivant, perçu par certains comme refuge de force vitale. Cette découverte s’effectuera lors d’un parcours en trois parties : La lisière – Genèse – Bois sacré, bois dormant.
Du 27 septembre 2019 au 23 février 2020 – Musée Zadkine : 100 bis rue d’Assas 75006 Paris – 01 55 42 77 20 – www.zadkine.paris.fr – De 10h à 18h – Du mardi au dimanche – Plein tarif : 8 € – Tarif réduit : 6 €.