Les gendarmes crèvent l’écran. De Cruchot à Marleau au musée de la gendarmerie nationale, à Melun

Les gendarmes crèvent l’écran. De Cruchot à Marleau au musée de la gendarmerie nationale, à Melun

Pour sa cinquième exposition temporaire qui marquera également ses 5 ans d’ouverture, le musée de la gendarmerie nationale, à Melun, a décidé de laisser place aux artistes et plus particulièrement aux acteurs ayant enfilé l’uniforme (ou presque) à l’écran. Du figurant au héros il n’y a qu’un pas à franchir !

Celui de cette exposition à découvrir.

Le commissaire de l’exposition a du choisir dans un fond iconographique fictionnel énorme. L’exposition est donc sélective : il a fallu opter pour certains extraits de films et de séries plutôt que d’autres par exemple.

Par ailleurs, cette exposition est très riche en terme de présentation d’objets : affiches, reconstitution de scènes de crimes, silhouettes, costumes, etc. Il y a certains objets historiques comme la carabine de Dominici.

Par ailleurs, l’exposition est interactive : images , bandes son, écrans tactiles, ….

Enfin, même si seule la fiction est évoquée, j’ai trouvé courageux d’évoquer le gouvernement de Vichy avec la série un village Français ou l’affiche de la rafle réalisé par Rose Bosh avec Jean Reno, Mélanie Laurent et Gad Elmaleh.

Je trouve juste cette exhibition trop courte. L’espace est parfaitement utilisé. Les équipes du musée ont vraiment réalisé un gros travail de qualité et d’exigence. Du coup, j’en aurais bien vu un peu plus !

Présentation officielle

Les gendarmes à l’écran, un subtil équilibre entre fiction et réalité

Qu’il s’agisse de cinéma ou de télévision, les rôles de gendarmes ont évolué depuis la silhouette d’arrière-plan jusqu’au héros en tête d’affiche.

 Affiche du film Le gendarme de Saint-Tropez 

© collection Musée dela gendarmerie nationale

L’exposition propose de découvrir comment le personnage du gendarme a pris des galons au fil du temps, comment la fiction révèle ses parts d’ombre et de lumière mais aussi comment elle aborde les différentes missions de la Gendarmerie ou encore sa féminisation.

Un parallèle peut être fait entre la fiction et la réalité, tout en ayant à l’esprit la notion de mentir-vrai. Grâce à des extraits vidéo, des photogrammes ou encore des accessoires, l’exposition mettra en lumière les interactions entre l’institution gendarmerie nationale et sa représentation sur les écrans. Adulé ou critiqué, le gendarme star ne laisse pas indifférent.

Une chose est sûre, depuis les prémices de la fiction audiovisuelle à la Belle époque, en passant par Cruchot dans les années 1970 et jusqu’à Marleau, aujourd’hui les gendarmes crèvent l’écran.

Des références cultes à ne pas manquer

Corinne Masiero

« Un petit thé mon adjudant-chef ? », « Youyou c’est la Maréchaussée », la tactique du gendarme sont, parmi beaucoup d’autres, des références cultes qui résonnent dans l’esprit du grand public. Qui ne connaît pas Cruchot et la saga du gendarme de Saint-Tropez, Une femme d’honneur, la capitaine Marleau ou encore Section de recherches ? Ces figures populaires sont la trame de l’exposition, tout comme des pièces exceptionnelles et inédites : la porte du cockpit de l’AirBus A300 lié à la prise d’otages à Marignane en 1994, la carabine de l’affaire Dominici, les photos des coulisses de Peur sur la ville avec Jean-Paul Belmondo, etc. La collection du musée de la gendarmerie nationale vient quant à elle en soutien des films choisis pour faire le parallèle entre la représentation dans la fiction et la réalité des objets.

Une scénographie façon loges d’artistes

Un tapis d’étoiles façon Hollywood mènera le visiteur jusqu’à l’entrée de la salle d’exposition ou plutôt vers les loges des artistes. Des silhouettes de gendarmes à l’échelle 1 se mêleront aux visiteurs dans les différents espaces de l’exposition. Une circulation à sens unique guidera le public à travers les 5 grands thèmes : Le brave Pandore : l’éternel figurant – Une figure d’autorité très ambivalente – Un expert de mieux en mieux reconnu… – Entre ombre et lumière – Des femmes en série.

Des cadres lumineux aux allures de miroirs de loges serviront de vitrines d’exposition aux différents objets et photographies. Au coeur de l’exposition, une salle de cinéma prend place pour diffuser des extraits longs de certains films qui font la part belle au gendarme. Décorée d’affiches de films, elle immergera le public dans l’ambiance intimiste des salles de projection.

Autour de l’exposition

Tables rondes, rencontres et conférences permettront au public d’approfondir le rapport entre fiction et réalité du gendarme à l’écran. Les premières prévues seront autour du téléfilm un village Fançais et de la série télévisée Capitaine Marleau. Pour le public familliale, des visites guidées seront proposées les mercredis de l’été avec, à l’issue, un atelier pour les plus jeunes uniquement. Des livrets-jeux sont remis gratuitement aux enfants les incitant à être attentifs pendant leur visite.

La programmation culturelle dédiée à l’exposition sera proposée et disponible au fur et à mesure sur www.lesgendarmescreventlecran.com.

Tarif unique exposition temporaire : 3 € (gratuit moins de 6 ans) – Livret-jeux gratuit à l’accueil – Entrée au musée : tarif réduit pour tous à 5€ jusqu’au 31 août – À partir du 01 septembre, plein tarif 7 € et tarif réduit 5 € – Ouvert du lundi au dimanche, sauf le mardi, de 10h à 18h – Renseignements sur www.lesgendarmescreventlecran.com, au 01 64 14 54 64 (au 01 64 52 53 62 les week-ends et jours fériés) ou musee@gendarmerie.interieur.gouv.fr.

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