Le Château d’Angers

Le Château d’Angers

Construit en plein coeur de ville sur un promontoire rocheux dominant la Maine, le château d’Angers est une merveille d’architecture médiévale, un magnifique site à découvrir lors d’un séjour en Anjou.

Le château
Les premières traces d’occupation attestent de la présence humaine dès 4000 avant notre ère. Le site a ensuite été occupé par les gaulois puis les romains. Au vaste palais comtal édifié à l’époque romane et dont subsistent peu de vestiges, succéde la construction d’une vaste forteresse au 13e siècle, pendant la régence de Blanche de Castille. Ses remparts, long de près d’un kilomètre, scandés de 17 tours de schiste et de calcaire, affirment alors clairement sa vocation dissuasive.
Aux 14e et 15e siècles, les ducs d’Anjou, Louis Ier et Louis II d’Anjou, puis le Roi René, en princes éclairés, font réaliser des travaux d’embellissement et rajouter le logis royal, puis le châtelet. Ils redonnent à Angers le faste d’une vie de cour dont témoigne l’architecture raffinée du site. Au 16e siècle les tours, pour s’adapter à l’artillerie moderne, perdent leur toits en poivrière et une partie de leur hauteur pour ressembler à ce qui subsiste aujourd’hui. Pendant 700 ans, la forteresse va servir de lieu de détention ou de casernement et ce n’est qu’au milieu du 20e siècle qu’elle devient monument historique et s’ouvre au public. (Visites commentées quotidiennes sur l’Histoire et l’Architecture du Château)
Mon conseil : vous pouvez commencer la visite sur votre gauche par le logis du gouverneur et l’ancienne porte des champs qui servait à approvisionner la forteresse directement de la campagne. Dans les tours intérieures qui la jouxtent une installation d’art contemporain présente d’immenses lustres en fer forgé, éclairant de différentes couleurs. Vous reviendrez ensuite vers le château et la chapelle, avant de monter sur les remparts.

La tapisserie de l’Apocalypse
La forteresse abrite en son sein un chef d’œuvre unique au monde : la tapisserie de l’Apocalypse. Commandée en 1375 par le duc Louis Ier et réalisée en sept ans seulement, la Tapisserie de l’Apocalypse est par ses dimensions (140 mètres de long dont il ne subsiste que 100 mètres aujourd’hui), son ancienneté, et sa virtuosité stylistique et technique, un chef d’œuvre extraordinaire de l’art médiéval. Illustration du texte de l’Apocalypse de Saint Jean, elle est aussi un formidable document sur le contexte historique, social et politique de son temps et appartient aujourd’hui au plus grand trésor de tapisseries de cathédrale d’Europe. A la fin du XVIIIe siècle, jugée démodée, elle subit de graves mutilations. Lorsque sa véritable valeur est reconnue au milieu du 19e siècle, elle est d’abord restaurée, puis en 1954, elle revient au château, que les militaires viennent de quitter. Une construction en L a été réalisée pour la présenter au public et la protéger. (Visites commentées quotidiennes sur la Tapisserie de l’Apocalypse)
Mon conseil : surtout ne manquez en aucun cas la visite guidée sinon vous passerez totalement à côté de cette merveille. Le guide, absolument passionnant, vous explique, en un peu plus d’une heure qui passe à toute vitesse, pourquoi et comment a été réalisé ce chef-d’oeuvre unique en France. Il vous expliquera aussi la symbolique religieuse et surtout politique que racontent les différents panneaux. Et prévoyez une petite laine, la température est basse pour assurer la protection de l’oeuvre.

Les jardins et les remparts
Au 15e siècle le roi René, considéré comme le précurseur de l’horticulture en Anjou, a fortement contribué à l’aménagement du château, et notamment des jardins. Passionné par les plantes et les jardins, il fait cultiver la vigne sur les « coteaux de la Maine » près de ses manoirs, importe en Anjou des essences méditerranéennes et semble y avoir introduit la rose de Provins, l’abricotier, le micocoulier, le muscat, les anémones… Au coeur de sa forteresse angevine, il fait installer des tonnelles, composer des jardins et pousser des rosiers ; il va même tenter, en vain, d’y acheminer de l’eau pour créer une fontaine. Fortement dégradés, voire disparus, les différents jardins ont été réinstallés depuis les années 50 après le départ de l’armée et l’ouverture du monument au public.
Jardin régulier de buis et d’ifs, roseraie, massif de plantes de terre de bruyère, jardin d’hortensias, potager et vigne, jardin suspendu et plantes médicinales, tinctoriales ou maléfiques, mail de tilleuls se succédent pour le plaisir du visiteur, en associant variétés anciennes et nouvelles. Du haut des remparts ils offrent aussi une vue imprenable sur la ville.
Mon conseil : pour rejoindre les remparts et les jardins suspendus, emprunter la Tour du Moulin, située en face du château. A l’intérieur une installation rappelle que des prisonniers ont été enfermés en ce lieu. Par un escalier étroit, elle vous ménera au bout des remparts que vous pourrez ainsi parcourir en totalité. De là-haut, vous pourrez admirer la ville, la rivière la Maine, et vous promener dans les magnifiques jardins paysagés installés sur les remparts eux-mêmes. Prenez le temps d’admirer la vue, de profiter des bancs installés dans les jardins.

Et surtout prévoyez de bonnes chaussures ! Les escaliers sont très nombreux, vous montez et descendez tout le temps, et les marches sont raides. Mais je vous assure que la récompense est à la hauteur de l’effort consenti.

Le château d’Angers en photos

Les jardins suspendus et les remparts

La tapisserie de l’Apocalypse

Château d’Angers : 2 Promenade du Bout du Monde 49100 Angers – www.chateau-angers.fr – Ouverture : tous les jours de 10h à 17h30 du 02 janvier au 30 avril et du 5 septembre au 31 décembre et tous les jours de 9h30 à 18h30 du 2 mai au 4 septembre – Fermeture les 0 janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre et 25 décembre – Tarifs : Plein tarif 9 € – Tarif réduit (enseignants, groupes et 18-25 ans hors UE) 7 € – Gratuité : moins de 18 ans, 18-25 ans UE, personne handicapée et accompagnateur, demandeur d’emploi et bénéficiaire des minimas sociaux, pass éducation ou pass culture, etc…, et pour tous le 1er dimanche du mois de novembre à mars – Audioguide : 3 € – Livret jeu famille : 2 €.

Autres articles qui peuvent vous intéresser…

Le Château de Cheverny

Le Château de Cheverny

Le château du Clos Lucé à Amboise (Val de Loire – France)

Noël 2023 à Cheverny

Noël 2023 à Cheverny

Château de Versailles – L’appartement du Dauphin restauré

Château de Versailles – L’appartement du Dauphin restauré

Derniers articles

Catégories

Archives

Droits d’utilisation

Les traductions et articles dont nous sommes les auteur(e)s sont sous Licence Creative Commons 2.0 (Paternité – Pas d’utilisation commerciale – Pas de modification). Nos traductions et articles relèvent du droit d’auteur (article L.111-1 du CPI). En cas de reproduction totale ou partielle, merci de nous créditer en source (article L122-5 du CPI). Les infractions aux droits d’auteur sont sanctionnées pénalement (art L.335-1 à L.335-10 du CPI).