
Tante Arie, bonne fée de Montbéliard
Tante Arie, également orthographié Tante Airie est une bonne fée du folklore de Franche-Comté et du canton du Jura en Suisse. Elle « remplace », en période de Noël, le Père Noël ou Saint-Nicolas dans l’ancien comté de Montbéliard.
La tante Arie est, selon la légende, une réincarnation de la bienfaitrice et regrettée comtesse Henriette de Montbéliard.
En 1407, la comtesse héritière du comté de Montbéliard épouse le comte Eberhard IV de Wurtemberg du comté de Wurtemberg. Le comté de Montbéliard dépend alors du Saint-Empire Romain germanique voisin du 15e siècle jusqu’au 18e siècle.
En 1419, après la disparition de son époux, la comtesse Henriette de Wurtemberg continue de gouverner seule les comtés de Montbéliard et de Wurtemberg. Elle règne en bienfaitrice sur le comté de Montbéliard jusqu’à sa disparition en 1444 au château d’Étobon.
Au cours des dernières années de sa vie, elle donne de nombreuses preuves de protection et de générosité aux habitants méritants de son comté.
Une légende locale fait d’elle une bonne fée protectrice du pays de Montbéliard, vêtue en paysanne, avec son âne Marion chargé de cadeaux de Noël pour les enfants.
Bon nombre de contes ou de légendes ont été écrits à son sujet. Sous des déguisements divers, elle demande souvent l’hospitalité pour connaître les gens et encourager les ménages vertueux, travailleurs, soigneux et charitables. Elle apparaît notamment aux Lumières de Montbéliard, le marché de Noël de la ville.
Tante Arie est l’instar de la fée Befana Italienne, un exemple de substitut féminin au Père Noël, une sorte de « Mère Noël ».