Le Cercle de Providence – Tome 1 : L’Appel de Viozat, Ott et Amalric
Une histoire librement inspirée de L’Appel de Cthuluh, le chef-d’œuvre de H. P. Lovecraft.
Francis est un adolescent comme les autres qui vit dans la petite ville de Providence. Avec son ami Howard, ils traînent et multiplient les ennuis. Mais l’arrivée d’Atonia, une mystérieuse jeune fille, semble tout bousculer. Quel est donc ce monstre qui l’obsède ? En quoi est-ce lié aux cultes anciens que son grand-père a étudiés ? Francis plonge peu à peu, au cœur du mystère…
Lovecraft et Cthuluh. Deux noms qui ont marqués la culture populaire et particulièrement les genres horrifiques et fantastiques. Pour être honnête, même si je suis familier avec ces univers là, je n’ai jamais vraiment lu les œuvres de Lovecraft, je ne pourrais donc pas juger de la fidélité des personnages, créatures, pouvoirs mis en scène dans cette adaptation.
Le scénario de ce premier tome du Cercle de Providence est correcte bien qu’assez classique dans sa structure, l’histoire contient peu de surprises et la mort de certains personnages n’est pas aussi impactante. Néanmoins, Sébastien Viozat impose un rythme qui reste efficace et l’on est surpris à vouloir en savoir plus sur cette étrange créature démoniaque qui hante les rêves, ou plutôt cauchemars, de la jeune Atonia. Ces deux derniers étant les véritables personnages forts de la BD, on a un peu plus de mal à s’attacher complètement à Francis. Autre point intéressant sur la structure scénaristique de ce premier tome, c’est qu’il contient une aventure quasiment complète, ce qui est vraiment agréable pour une première incursion dans cet univers.
Ce qui se démarque le plus dans cette bande-dessinée, c’est le trait dynamique d’Anne-Catherine Ott dont on identifie très clairement la formation universitaire en animation. De plus, le travail de Gabriel Amalric sur la couleur est de qualité, alternant entre une palette chaude décrivant l’atmosphère à Providence tandis que c’est avec une gamme aux teintes beaucoup plus vive qu’il compose chacune des interventions maléfiques.
Au final, l’univers bien qu’assez sombre est abordable pour un public de jeunes adolescents adepte de récits d’horreur et de fantastique. Le Cercle de Providence offre une agréable porte d’entrée aux mondes mystiques de H.P. Lovecraft.
Éditeur : Jungle – Collection : Frissons – Scénario : Sébastien Viozat – Dessin : Anne-Catherine Ott – Couleur : Gabriel Amalric – Date de parution : 17 septembre 2020 – 56 pages – Prix : 13,95 €.