
Les yeux perdus par Juan Manuel Tumburùs et Diego Agrimbau
1916, quelque part sur le front de l’Est, entre Pologne et Russie, trois orphelins sont les seuls survivants dans un orphelinat.
Derrière le portail, tout n’est plus que dévastation, ruines et décomposition. Ils n’ont qu’un seul moyen de survie : attirer, tuer et manger les soldats blessés cherchant un endroit où s’abriter. Un des enfants ne peut plus supporter ce semblant de vie. Il découvre de nouveaux amis — les seuls ? — dans les magnifiques poupées victoriennes qui peuplent les étagères d’une des pièces vides de l’orphelinat. Les poupées acceptent de l’aider à une seule condition : qu’il leur donne des yeux pour remplir leurs orbites vides..
Un orphelinat en plein milieu d’une zone de guerre 2 orphelins sous emprises, un monstre mangeur de chair qui ne supporte pas d’être regardé. Des poupées aux orbites vides et des bocaux remplit des yeux des défunts.
Un pur conte horrifique qui maîtrise à la perfection les codes du genre. Ce récit glaçant et implaçable nous entraîne aux portes de la folie, à la limite de l’imaginable.
Certaines scènes sont d’une extrême violence et le fait que cela touche, et soit exécutés, par des enfants rend cela d’autant plus glaçant.
La mise en couleur est très sombre, colle à l’atmosphère. Un album aussi lugubre que captivant !
Un univers délicieusement « creepy », entre Tim Burton et Guillermo Del Toro !
Éditeur : Dargaud – Scénario : Diego Agrimbau – illustrations : Juan Manuel Tumburùs – Date de parution : 27 mai 2022 – 80 pages – Prix : 16,50 €.