Liberty de Julian Voloj et Jörg Hartmann
Découvrez la fabuleuse histoire de la naissance de l’un des plus grands symboles de liberté et d’espoir au monde. Au cours du XXe siècle, d’innombrables émigrants ont été accueillis par son imposante présence à leur arrivée à Ellis Island. La statue de la Liberté, synonyme du rêve américain, fût construite et assemblée en France en 1865, sur une idée du juriste Edouard Lefebvre de Laboulaye, pour honorer la veuve d’Abraham Lincoln.
Mais saviez vous que son existence même était due à l’incroyable détermination et à l’obsession d’un homme ? Et cet homme, Frédéric-Auguste Bartholdi, à qui fût confiée l’exécution en 1871, n’était même pas américain ! Julian Voloj nous emporte dans les coulisses du projet démesuré d’un sculpteur qui a marqué son siècle par son œuvre remarquable. Cette incroyable aventure est magnifiquement mise en dessin par Jörg Hartmann, dont le trait réaliste et aquarellé rend hommage à la fois au monument mais aussi à l’Amérique du XIXe siècle.
L’histoire retrace toute l’épopée qu’a été l’élaboration de ce symbole de l’amitié Franco-américain qu’est la statue de la liberté. Bartholdi, jeune homme bourgeois assez à l’aise financièrement grâce à un héritage, a voyagé à travers le pays américain, d’est en ouest. C’est à son retour en France qu’il a commençé à se pencher sur les méthodes de construction et à prendre des conseils auprès de gens expérimentés pour ce projet d’envergure, « un système innovant pour une statue de cette taille ».
Les illustrations de Jörg Hartmann, de très belles aquarelles pour les paysages de Paris et des paysages américains, autant citadins que de la nature, en pleine page le plus souvent, permettent de renforcer cette idée de démesure.
Toutes les étapes nous sont relattées et sont pleines de suspens. Une levée de fonds fût lancée en France, mais l’échéance du centenaire de l’indépendance américaine n’a pas pu être tenu. De plus, Frédéric-Auguste Bartholdi a grandement sous estimé les dépenses qui s’avèrent 2 fois plus élevées que prévu, soit 1 million de francs ! Lors de l’exposition universelle il installa la main tenant la torche de la liberté sur un socle où les gens pouvaient visiter l’intérieur de bras. Puis il installa la peinture monumentale de la statue qui avait oparavent été présentée à l’Opéra de Paris lors de l’appel à souscription. Au bout de presque 5 ans, l’objectif de la collecte de fond a été atteint, c’est devenu vraiment un cadeau offert par le peuple français au peuple américain. Achevée le 4 juillet 1884 en France, la statue a subit d’autre déboires… Gustave Eiffel est apparu tardivement dans l’aventure pour remplacer Eugène Viollet le Duc, l’ingénieur choisit pour concevoir la structure du support, décédé soudainement.
Nouveau problème : les travaux sur le piédestal de l’île de Bedloe ont été suspendus faute de moyens ! C’est Joseph Pulitzer qui lança une nouvelle levée de fonds pour collecter les 100 000 dollars manquants auprès des lecteurs du journal lui appartenant, « the world », touchant le peuple américain et plus particulièrement les New-Yorkais. C’est le 11 août 1885 que l’objectif fût atteint.
Enfin, dernières étapes et non des moindres, 70 containers furent transportés en train de Paris au port de Rouen où ils furent embarqués sur un bateau pour New York, pour 26 jours de navigation, 210 caisses en bois qui pesaient plus de 150 tonnes. Le 28 octobre 1886 « La liberté éclairant le monde » a été inaugurée, avec le bateau présidentiel transportant le président et ses dignitaires, ainsi qu’une parade navale de 300 navires. Et Bartholdi n’a même pas fait de discours…
Éditeur : Robinson – Collection : Histoire – Genre : Historique – Scénario : Voloj Julian – Dessin : Hartmann Jörg – Date de parution : 17 janvier 2024 – 120 pages – Prix : 22,90 €