Zoya – Tome 1 : Que le grand Crique me croque de Pog, Moon Li et Vaast

Zoya – Tome 1 : Que le grand Crique me croque de Pog, Moon Li et Vaast

Pia et sa soeur Miette font partie des “passereaux”, des orphelins qui délestent les poches des passants pour le compte du terrible Hilborne. Elles rencontrent Gabin, un enfant nouvellement recueilli qui semble avoir de vrais talents de pickpocket… Mais des disparitions s’enchaînent dans le pensionnat et Hilborne y joue un rôle dans les sombres expériences qu’il mène. Pia, Miette et Gabin doivent fuir. Miette doit donc dire au revoir à l’étrange créature vivant dans les sous- sols qui est devenue son amie…

Initialement, je m’attendais à découvrir une bande-dessinée jeunesse un peu classique. Nombreuses sont les histoires qui suivent les aventures ou plutôt mésaventures de jeunes orphelins placés entre les mains d’une autorité malveillante. On peut penser évidemment à Oliver Twist de Dickens notamment. La différence, est qu’ici, en plus d’être en présence de personnages féminins forts, l’histoire prend très tôt et très vite un tournant beaucoup plus fantastique et fantaisiste avec une ambiance qui se penche aussi du côté du style steampunk (au niveau de l’architecture ou les instruments de scientifiques fous).

Dès lors, l’intrigue s’accélère et l’action prend le pas embarquant le lecteur avec lui pour ne pas le lâcher tant qu’il ne sera pas arriver à la dernière page. Il est difficile d’en dire plus sur l’histoire qu’à écrite le scénariste Pog si ce n’est qu’elle recèle de nombreuses péripéties et autres rebondissements qui saura satisfaire bons nombres de lecteurs jeunes ou moins jeunes.

Le trait de Moon Li est agréable à l’œil, tout en rondeur et fluidité. Il y a un travail et une attention portés particulièrement sur les décors que je trouve vraiment très jolis. D’autant que la plupart des scènes se passent en extérieur, en pleine forêt hivernale ensevelie sous la neige. Cela donne une ambiance rappelant les contes où la forêt porte une symbolique de danger et d’inquiétude. Les expressions du visage des personnages ont-elles aussi fait l’objet d’un effort particulier, les rendant très humains et d’autant plus attachants.

Enfin, l’album dispose d’une mise en couleur de qualité faites par Juliette Vaast avec une prédominance de bleu et violet qui illustre bien l’ambiance inquiétante qui imprègne cette escapade forestière et nocturne.

Au final, ce premier tome de Zoya m’a agréablement surpris par son mélange des genres et est porté par un dessin qui invite au voyage. En espérant que la suite tienne ses promesses.

Éditeur : Jungle – Scénario : Pog – Dessin : Moon Li – Couleur : Juliette Vaast – Date de parution : 15 octobre 2020 – 48 pages – Prix : 11,95 €.

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