Janski Beeeats de Janski Beeeats

Au 20e siècle, la terre est contaminée par un dangereux virus : la peste violette qui transforme la population en mutants cannibales. Seule la mégalopole de Tower City résiste encore à la pandémie.
L’histoire est celle d’un jeune homme : Janski. Né avec le virus sur le visage, il a le pouvoir de le contrôler à condition qu’il ait de la musique dans les oreilles. Son but est de devenir une rock star à Tower city, et de témoigner de son extraordinaire capacité à vaincre la peste violette. Mais il désire surtout se faire accepter parmi les êtres humains et retrouver sa seule amie : Doloréanne.

Jean-Sébastien Vermalle est un talentueux artiste touche-à-tout. Il a déjà porté la casquette d’auteur, compositeur, musicien, animateur, scénariste ou encore dessinateur et coloriste. Il est plus connu sous son nom de scène Janski Beeeats, personnage déjanté qu’il a créé il y a déjà quelques années pour ses concerts de musique électronique (ses musiques sont disponibles sur Youtube et autres sites du même genre, histoire de se faire une idée de son univers musical).
Ce n’est ni la première ni la dernière fois que les acteurs de l’industrie musicale se penchent sur le 9ème art (comme Shaka Ponk ou plus récemment, j’ai découvert durant Japan Expo que Maitre Gims participait à l’élaboration d’un manga chez Glénat) mais l’expérience ne laisse jamais de souvenir mémorable. L’aspect objet dérivé bien trop marqué en général.

Pour Janski Beeeats justement, cet aspect n’est pas trop marqué et, même si ce n’est pas le chef-d’œuvre de l’année, il offre une lecture suffisamment divertissante pour quelqu’un qui n’était pas familier avec son univers complètement déjanté.
Cet univers récupère certains poncifs assez classiques du genre science-fiction avec son ambiance post-apocalyptique, le virus qui rappelle fortement les zombies (Walking Dead) ainsi que le jeune enfant dont le code génétique détient la clé pour l’immunité (Last of Us). Bref, rien de particulièrement innovant mais ce n’est pas, en soi, un véritable défaut.

Néanmoins, ce qui l’est, c’est de développer cette histoire sur plus d’une centaine de pages pour une première expérience dans la bande-dessinée. A vouloir voir trop grand, l’histoire se perd un peu en cours de route et l’on dénote certaines longueurs durant le récit. Bon, le ton adopté, humoristique à travers ses dialogues vifs et crus, permet de les oublier assez vite mais cela n’empêche que cela reste une épine dans le pied.

Pour ce qui est du côté graphique, Janski Beeeats possède un style bien marqué, un melting-pot de références aux comics américains et aux mangas japonais, avec une vibe cartoon qui renforce le contraste avec le propos assez provocateur et osé. Ainsi, on pourra retrouver quelques scènes sexy et d’autres avec un bon paquet d’hémoglobine qui font que cette bande-dessinée n’est pas forcément à mettre entre toutes les mains. Le tout est servi par une colorisation entièrement digitale qui abuse des couleurs flashy toujours dans cette volonté d’aller dans l’excès totalement assumé.

Au final, alors que je n’attendais rien de particulier avec cette bande-dessinée, je dois avouer que j’ai été légèrement surpris par la maitrise de son auteur pour une première incursion dans le 9ème art. Comme quoi, transposer un univers musical en bande-dessinée, c’est faisable.

Editeur : Delcourt – Collection : Une Case En Moins – Scénario et Dessin : Jean-Sébastien Vermalle alias Janski Beeeats – Date de parution : 30 mai 2018 – 136 pages – Prix : 18,95 €

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