Carne écrit par Julia Richard
Née en 1990, Julia Richard a vécu la majorité de son enfance entre la Hollande, le Gabon et la Libye. Elle découvre l’écriture à 8 ans dans le cadre d’un concours sur le thème de l’an 2000. À cette occasion, elle fait une composition sur une invasion d’aliens, de zombies du Titanic et de plantes carnivores.
Elle s’est par la suite – un peu – assagie, et, après avoir publié son premier roman en 2016, elle propose, en 2020, avec Carne une fable sociale mordante.
Simon ne va pas bien. D’ailleurs, depuis qu’il s’est mis à vouloir manger de l’humain, les choses ne tournent pas bien rond dans sa tête. Face à une société qui les traite, lui et ses congénères, comme des zombies, il fait de son mieux pour garder sa dignité, s’occuper de sa famille et être professionnel au bureau. Mais comment rester soi-même quand la faim frappe à la porte avec autant de délicatesse qu’un tank sur un champ de mines ?
Contraint à gérer son état parasite en maintenant l’illusion de la routine, il décide d’en faire une histoire de famille. Et vous savez ce qu’on dit sur les histoires de famille ?
Ce roman , premier que je parcours de la romancière, est très dense, particulièrement intense. Cette fable sociale est assez sombre. Le genre humain ne se sent pas au mieux. C’est le moins que l’on puisse dire. Néanmoins, j’y ai trouvé des accents d’humour noir assez excellents.
Julia Richard connait bien son travail d’autrice : sa plume est très agile.
Par ailleurs, je trouve que l’éditeur a bien à mon avis, en allant jusqu’au bout du concept : la customisation de la couverture est très cohérente (et parlante, pour le coup !).
Éditeur : Éditions de l’Homme sans Nom – 320 pages – Date de parution 18 juin 2020 – Prix broché : 19,90 €.