Cantique de l’assassin écrit par Guillaume Prévost

Un matin de printemps, l’inspecteur François-Claudius Simon est convoqué à Montmartre, au Sacré-Coeur, où un prêtre a été sauvagement assassiné. La situation est d’autant plus délicate que figure sur le registre des visiteurs de nuit le nom de François-Claudius Simon. Celui-ci, l’esprit encore brouillé par les vapeurs d’alcool, perçoit néanmoins qu’il se trouve en situation compromettante. Qui avait intérêt à le mêler à cette enquête ? En fouillant sa propre histoire, François-Claudius déterre l’un des secrets les plus controversés de l’Église catholique : celui du légendaire trésor de l’abbé Saunière.

Cantique de l’assassin fait référence au trésor de l’Abbé Saunière qui, à la fin du 19e siècle, devint subitement très riche, suite à des découvertes, vraisemblablement dans son église. L’abbé n’a jamais révélé le montant, la nature ou l’origine de cet enrichissement, ni à l’Eglise malgré les enquêtes qu’elle a diligentées, ni à ses proches. La légende, alimentée par ceux qui, par la suite, souhaitèrent en tirer profit, enfla rapidement. De nombreuses hypothèses furent émises, toutes plus fantaisistes les unes que les autres. Une seule certitude, dans les années 1890, l’abbé devint subitement très riche.

Guillaume Prévost émet une hypothèse sur un parchemin très ancien qu’aurait découvert l’Abbé, une sorte de Da Vinci Code en quelque sorte. Et c’est sur cette légende qu’il base la trame de son roman situé au Xxème siècle, dans les années cinquante.

L’inspecteur Simon est appelé sur une scène de crime au Sacré-Coeur : un prêtre a été sauvagement assassiné. Son coeur arraché, ceint d’une couronne d’épines et surmonté d’une croix, a été placé entre ses bras, en un simulacre de sacré-coeur. Un B et un S sont tracés sur du papier et placés sur ses yeux, et sur le registre de visite, le nom de François-Claudius Simon est écrit en toutes lettres.

Ce dernier se lance immédiatement sur les traces du tueur, qui sème sa route de cadavres, et à chaque fois fait référence à l’inspecteur. C’est forcément quelque chose qui a donc à voir avec son passé personnel. Il est donc plus que motivé pour découvrir le fin mot de l’histoire.

Je n’avais encore pas lu de romans de Guillaume Prévost, et c’est plutôt une belle surprise. Une plume alerte, des personnages bien campés, une intrigue tortueuse à souhait garantissent quelques heures de belle lecture.

Il m’a parfois manqué les codes des livres précédents pour comprendre toute l’histoire du personnage principal, qui s’étire sur les différents volumes, mais c’est le lot des séries que l’on prend en cours, chaque polar pouvant néanmoins se lire seul. Mais du coup cela donne envie de se plonger dans les épisodes précédents.

Editeur : 10/18 – Collection : Grands Détectives – Date de parution : 18 janvier 2018 – 28 pages – Prix : 8,10 €.

 

 

 

 

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