L’autre bout du fil écrit par Andrea Camilleri
Andrea Camilleri est un metteur en scène et un écrivain Italien. Fils unique dans une famille de la haute-bourgeoisie, mais désargentée, il poursuit ses études à Palerme où il fréquente la bohème. Il commence alors sa carrière d’écrivain par des nouvelles et des articles pour des journaux et des revues ainsi que de la poésie. En 1947, il remporte le prix de poésie Libera Stampa devant Pasolini et en 1949, à Florence, un prix prestigieux pour une pièce de théâtre, Jugement à minuit. Quelque temps après, il reçoit une bourse de l’Académie des arts dramatiques et quitte la Sicile. C’est le début de sa première carrière : il est metteur en scène et enseignant et théoricien d’art dramatique. Il collabore à L’Enciclopedia dello Spettacolo et enseigne au Centro sperimentale di cinematografia.
En 1982 enfin, à cinquante-sept ans, il publie son premier roman, Le cours des choses. C’est sa deuxième carrière, celle du romancier, dont l’inspiration suivra une double voie.
Le commissaire Montalbano tirerait son nom de l’admiration que porte Camilleri à Manuel Vázquez Montalbán et son héros Pepe Carvalho, autre investigateur gastronome. Il connaît un énorme succès en Italie comme ailleurs, notamment grâce à ses romans mettant en scène le commissaire Montalbano. Traduit en trente langues, il est l’auteur de plus de cent ouvrages littéraires et a vendu vingt-six millions de livres rien qu’en Italie.
Andrea Camilleri a aussi travaillé comme directeur de télévision et de théâtre à Rome.
A Vigàta, tandis que l’arrivée chaque nuit de barques contenant des migrants rescapés de naufrages bouleverse la vie du commissariat, Livia, l’éternelle fiancée Gênoise de Montalbano le contraint à affronter une autre épreuve : il doit se faire faire un costume sur mesure. A cette occasion, le commissaire rencontre la très belle et aimable Elena et son assistante tunisienne Meriam. Tandis que la crise migratoire s’aggrave sur les côtes siciliennes, avec son lot de racisme et de violences, Elena est assassinée à coups de ciseaux de tailleur, les suspects du meurtre ont apparemment des alibis, et un coupon de tissu d’une exceptionnelle qualité recèle peut-être des révélations sur le passé de la défunte couturière…
Assisté par l’inénarrable Catarella, tombé amoureux d’un chat qui ne le lui rend guère, d’un Augello que son donjuanisme aveugle et d’un Fazio ombrageux, le commissaire Montalbano progresse vers la vérité grâce à son art du mensonge, et sans jamais oublier d’honorer son culte biquotidien à la gastronomie Sicilienne…
Paru en 2016 en Italie et seulement en 2021 en France, L’autre bout du fil fait revivre le temps d’une lecture l’auteur Sicilien disparu en 2019.
Cette enquête sur fond politique et sociale (migrants, réflexions sur l’Europe, …) est passionnante comme d’habitude. Rien que pour les coéquipiers de Montalbano, ce roman vaut le coup d’être ouvert.
Éditeur : Fleuve Noir – Date de parution : 10 juin 2021 – Prix : 19,90 € – Traduit de l’Italien par Serge Quadruppani – 288 pages.