
Le Manoir d’Alderney écrit par Anne Perry
La reine du roman policier historique nous offre une intrigue étourdissante, qui nous entraîne dans les arcanes d’une Angleterre passée dont elle seule a le secret.
Londres, 1910. Tout accable Philip Sidney, diplomate Britannique à l’ambassade de Washington, accusé officiellement de détournement de fonds, officieusement d’avoir agressé la fille d’une famille Américaine respectée et dérobé un bijou. Chargé de sa défense, Daniel Pitt doute de son client, du dossier, tressé d’étranges coïncidences, et tout autant de lui-même : sa propre soeur est proche de la victime. L’affaire en cache bien une autre et lorsqu’un cadavre vient entraver le procès, le jeune avocat se lance dans une enquête dangereuse, aux rouages labyrinthiques. Une histoire de passions, de vengeance et d’idéaux pervertis, qui, dans l’ombre de la Grande Guerre à venir, le mènera jusque dans la Manche, sur la mystérieuse île d’Alderney…
J’aime beaucoup Anne Perry. Depuis longtemps ! Je déguste donc chacune de ses publications. Ce roman commence d’ailleurs parfaitement bien : comme d’habitude, l’intrigue semble solide et les personnages ont l’air bien. Mais, assez vite, les héros se perdent dans des interrogations souvent inutiles. Et la trame tourne rapidement en rond. Du coup, même si le livre est très loin d’être mauvais, il n’est pas à la hauteur de la grande dame. Habituellement, elle excelle dans les romans policiers historiques. Sa plume est incisive et légère. Ses protagonistes sont le plus souvent très bien construits. Mais, là, c’est un cran en-dessus.
Éditeur : 10/18 – Collection : Grands Détectives – Date de parution : 20 août 2020 – Traduit de l’Anglais (Grande-Bretagne) par Florence Bertrant – 408 pages – Prix : 7,80 €.