.La pièce aux 5 Molières, tout l’été 2017 à la Comédie de Paris.
Claire et Bruno forment, depuis 12 ans, un couple établi, une institution. Au cours d’une journée entre amis dans la maison de famille, lassés d’incarner l’icône d’un couple immuable, ils vont feindre une séparation, par provocation, sur un coup de tête. Les langues se délient. Axelle, la meilleure amie de Claire se laisse aller à quelques révélations. Serge, fraichement arrivé et copain d’enfance de Bruno, sous le charme de Claire, profite de la « rupture » pour parvenir à ses fins. Quant à Patrick, cousin et fidèle ami du couple, il saura jouir de cette nouvelle situation. C’est un jeu, c’est drôle, mais c’est un jeu dangereux…
Un Petit Jeu Sans Conséquences est une excellente pièce de théâtre : l’histoire est d’une actualité confondante : l’amour est au centre de toutes les attentions. Qu’est-il vraiment ? Que représente-t’il ? Ce couple supposé solide ne fonctionne pas si bien que cela : mais pourquoi ? Claire et Bruno ont tout pour être heureux : une situation professionnelle et sociale stable, des proches. Alors qu’en est-il ? Cette thématique grave et sérieuse est traitée avec beaucoup d’humour. Certains passages sont savoureux (je ne verrais plus un frisbee de la même manière).
On rencontre, d’une manière plus générale, toutes les petites hypocrisies : celles du conjoint, des amis, de la famille. On se pose des questions : sur le concubinage, la nécessité d’une honnêteté absolue, etc. Doit-on s’enfermer dans une relation logique dénuée de sentiments ?
La distribution de qualité porte un texte extraordinaire.
Durée : 1h15 – Avec Michel Baladi, Alain Cerrer, Fabrice Pannetier ou David Buniak, Laure Tregouët ou Ségolène Prunier, Géraldine Vandercammen ou Nathalie Tregouët – Création au théâtre de la Bruyère puis repris au Petit Théâtre de Paris en 2003 – Mise en scène de Stéphane Hillell – Avec José Paul, Valérie Karsenti, Eliza Maillot, Marc Fayet et Gérard Loussine – Un film a été réalisé en 2004 par Bernard Raoo avec Sandrine Kiberlain, Yvan Attal, Jean-Paul Rouve, Marina Foïs et Lionel Abelanski – Nommé 9 fois aux Molières en 2003 – Récompensé 5 fois : Meilleur spectacle privé / Meilleur spectacle de création / Meilleur metteur en scène / Révélation théâtrale féminine / Révélation théâtrale masculine.