Kingsglaive : Final Fantasy XV réalisé par Takeshi Nozue
Film en images de synthèse réalisé par Square Enix, Kingsglaive fait partie d’un arc narratif autour de Final Fantasy XV, qui inclu également une série animée du nom de Brotherhood. Les événements décrits dans le film Kingsglaive se déroulent avant ceux du jeux Final Fantasy XV.
Le film est techniquement hallucinant ! Square-Enix nous avait depuis longtemps habitué à des cinématiques de très hautes qualités dans leurs jeux, mais là, c’est un nouveau cap de franchi dans l’ultra-réalisme à tel point qu’à certains moment on ne sait plus si ceux sont de véritables acteurs filmés en live ou de la motion-capture. De l’architecture au design des personnages, la direction artistique est magnifique et l’on ne peut qu’imaginer la beauté des concept-arts. L’animation quant à elle est ce qui se fait de mieux actuellement. La gestion de la lumière, les mouvements de particules, tout est là pour montrer qu’il ne s’agit pas d’un banal contenu additionnel.
Toutefois, et c’est là que le bât blesse puisque l’on se retrouve parfois avec des images surchargées de détails. Ainsi, dans certaines phases de combats, on éprouve beaucoup de mal à suivre ce qui se passe et l’on devine ou suppose l’action plus qu’on ne la voit.
Après la forme, le fond. L’histoire ne nécessite aucunes connaissances particulières de l’univers Final Fantasy. Il s’agit d’une relecture japonaise de la fantasy occidentale plutôt classique avec l’utilisation de nombreux poncifs du genre. La trame est un poil trop manichéenne et prévisible mais cela permet d’instaurer et d’explorer une mythologie travaillée que l’on retrouvera en jeu.
Le film peut se décomposer en trois temps, à savoir une assez longue introduction qui met en place tout le background avec sa géographie et ses personnages (que l’on ne retrouvera pas pour la plupart dans le jeu !). S’ensuit d’un passage palpitant à base de complot politique traité comme dans les films d’espionnages. La dernière partie se trouve être une avalanche d’actions, de combats, et de courses poursuites, un brin trop longue à mon avis d’ailleurs.
Bien qu’ayant une durée assez longue, certains personnages ne bénéficient pas des mêmes attentions scénaristiques. On regrettera aussi le manque de diversité parmi eux, surtout de la gente féminine, alors que Square-Enix nous avait plutôt habitué à une meilleure parité.
Au final, je retiendrai surtout une esthétique et une technique parfaitement maitrisé malgré une mise en scène un poil trop brouillon.
Genre : Animation Fantastique – Nationalité : Japonaise – Date de sortie : 30 septembre 2016 – Durée : 1h 50 – Avec Gô Ayano, Aaron Paul et Shiori Kutsuna – Distributeur : Sony Pictures Releasing France.