Black Panther réalisé par Ryan Coogler
Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation Africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…
La Panthère Noire (Black Panther), alias T’Challa, est un super-héros appartenant à l’univers Marvel de la société Marvel Comics. Créé par Stan Lee et Jack Kirby, le personnage de fiction apparait pour la première fois dans Fantastic Four #52 en juillet 1966.
En France, le personnage est d’abord connu sous le nom de Pantherman et apparaît dans ses propres aventures dans Jungle Action (1972) avant d’obtenir sa propre série Black Panther en 1977 (deux comics publiés en France par Aredit/Artima dans L’Inattendu à la fin des années 1970). Il est également publié aux éditions Lug à partir de 1974 dans l’album Les Fantastiques n°3.
La Panthère Noire est le premier super-héros noir de comics Américains. Il fait ses débuts des années avant les super-héros Afro-Américains aussi anciens que Le Faucon (1969) et Luke Cage (1972) et que le Green Lantern John Stewart (1971) ou Black Lightning (1977) de chez DC Comics. Le personnage est généralement représenté comme le roi et le protecteur du Wakanda, une nation fictionnelle Africaine.
Le film Black Panther a clairement l’ambition de se poser comme son personnage dans l’histoire des comics, être un précurseur en offrant aux superproductionss hollywoodiennes son premier superhéros noir africain (Will Smith avait précédemment incarné un super anti-héros afro-américain, Hancock, petit film très loin des ambitions de Black Panther). Les symboles sont forts dedans avec un casting composé à 99% d’acteurs noirs, un réalisateur noir, Ryan Coogler (Creed), un casting de haute volée (je crois que je n’ai jamais vu un film de super héros avec autant d’acteurs ayant reçu des prix ou des nominations pour les gloden globes, oscars et autres prix d’interprétations) et un marketing mettant en avant un Wakanda œcuménique des civilisations du continent Africain.
L’ambition de Marvel Studios est de marquer le coup et balayer du revers de la main le passé où seuls les hommes blancs tant devant que derrière la caméra sont bankables. Dans l’industrie du cinéma c’est absolument essentiel que l’on mette un terme à cette prépondérance des WASP (White Anglo-Saxon Protestant). Et les films grands publics doivent montrer la voie. Star Wars est en train de le faire avec sa nouvelle trilogie et le Marvel Cinematic Universe aussi à présent.
J’ai trouvé le film beau avec un travail des costumes et des décors rendant un vrai bel hommage aux grandes civilisations du continent Africain, riches de leurs diversités. De plus certains plans caméras dans la savane sont superbes et servis par une belle musique. Le film est très différent de ce que les films du Marvel Cinematic Universe et à un petit côté James Bond tant les technologies du Wakanda sont folles.
Le fond du problème sur ce film est sur le personnage de T’challa. Chadwick Boseman incarne un roi d’un machisme quasi impensable pour un film en 2018. Il est entouré uniquement de gardes féminines dirigées par Danai Gurira; incarnant Okoye, une générale ultra badass et charismatique, mais d’une soumission quasi absolue. Le problème s’étendant à tous les autres personnages féminins du film qui sont très nombreux et m’ont donné l’impression de voir une troupe de lionnes magnifiques assistant à une compétition de lions voulant déterminer qui a la plus grosse… Crinière. Bienvenue à Patriarcat land.
En voyant ce film je n’ai eu de cesse de penser à Wonder Woman dont l’ambition était rigoureusement la même mais sur les femmes. Et pour lequel DC comics nous a vendu un film féministe mais qui au final ne l’était pas tant que ça. Au moins le reproche que je fais au film Black Panther contrairement à Wonder Woman ne touche pas à la communication marketing faite et à aucuns moments on ne nous a vendu un film féministe.
C’est d’autant plus dommage que de ce que l’on en voit les femme de ce film, que ce soit Okoye précédemment évoquée, Nakia l’ex de Tchalla ou Shuri, la géniale petite sœur du roi, sont d’excellents personnages féminins qui ne demandent qu’à s’épanouir. Ce film est plein de femmes fortes mais qui ne sont pas vraiment féministes et c’est vraiment dommage mais le Roi T’challa semble être à un tournant de sa civilisation et vouloir briser le poids de l’héritage de ses ancêtres très traditionalistes. Il serait vraiment bon que l’on voit cette civilisation du Wakanda évoluer dans les prochains films vers une société féministe et devenir une vraie utopie du meilleur de ce que l’humanité peut être.
Genre : Marvel – Nationalité : Américaine – Date de sortie en France : 14 février 2018 – Avec Chadwick Boseman, Michael B. Jordan et Lupita Nyong’o – Distributeur : The Walt Disney Company France.